Xavier Bertrand renonce à la présidence de l'UMP, mais pas à la présidentielle de 2017
Sur Europe 1 ce matin, l'ancien ministre du travail de Nicolas Sarkozy a décidé d'abandonner la course pour prendre la tête de l'UMP. Il se présentera à la primaire pour l'élection présidentielle de 2017.
Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1 dimanche 16 septembre, Xavier Bertrand, ancien ministre du Travail et maire de St-Quentin dans l'Aisne, a mis fin au suspense qu'il entretenait autour de sa possible candidature à la présidence de l'UMP. Il renonce, sans pour autant rallier François Fillon ou Jean-François Copé.
"Je ne me lance pas dans la course à l'élection pour la présidence de l'UMP", a déclaré l'ancien secrétaire national du parti, qui annonce au passage ses ambitions : "Je serai candidat à la primaire pour l'élection présidentielle de 2017." Interrogé sur cette volonté en cas de retour de Nicolas Sarkozy sur le devant de la scène, Bertrand assène : "Je serai candidat quelles que soient les circonstances."
8200 signatures
"Je ne veux pas confondre les élections, c'est un choix de cohérence et de transparence", a expliqué Xavier Bertrand qui martèle : "Celui qui sera élu à la présidence de l'UMP ne sera en rien le candidat naturel à la primaire de 2016 pour l'élection présidentielle." "J'ai beaucoup réflechi", a précisé Bertrand, venu dans le studio avec ses "quelque 8 200" formulaires de parrainages afin de ne pas être accusé de renoncer faute de soutiens.
Non, ce qui l'a décidé, ce sont les suppliques des adhérents qu'il "a rencontrés tout l'été" : "S'il vous plaît, ne rajoutez pas à la division !" Du coup, Xavier Bertrand réclame "l'unité avant tout" et "le rassemblement".
Pas de ralliement pour l'instant
Xavier Bertrand laisse la voie libre à l'affrontement entre François Fillon et Jean-François Copé. En effet, à deux jour du dépôt officiel des candidatures, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet ne sont pas sûrs d'avoir réuni les 8 000 parrainages de militants nécessaires.
Xavier Bertrand se prononcera "dès qu' [il] y verra clair sur les projets politiques". Et de dénoncer "le choc des personnalités, les petites phrases, les escarmouches". L'ex-ministre du Travail a également profité de ce rendez-vous médiatique pour exposer ses "trois exigences" quant à l'avenir du parti : "La question de l'unité et la création d'un code de bonne conduite"; "une rénovation en profondeur", qui permette qu'"à tous les niveaux, ce soit l'adhérent qui choisisse en votant" et enfin, que ce soit le "P de populaire le plus important" dans l'acronyme du parti.
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