Présidence de l'UMP : Fillon et Copé dans la surenchère des parrainages
C'est moi qui en ai le plus ! Alors que NKM et Le Maire ont abandonné faute des quelque 8 000 signatures requises, les deux candidats en lice annoncent des dizaines de miliers de signatures pour asseoir leur légitimité.
SUCCESSION A L'UMP - Qui dit mieux ? Assurés de s'affronter pour la présidence de l'UMP après les forfaits successifs de Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire mardi 18 septembre, Jean-François Copé et François Fillon annoncent chacun, sur l'air de "c'est moi le plus populaire", des dizaines de milliers de signatures de militants. Pour comptabiliser tout ça, un huissier prend ses quartiers au siège de l'UMP pour quinze jours. Selon une information de Libération, il s'agit du même expert que celui qui a conseillé le Parti socialiste pour ses primaires en 2006.
Copé a "plus de 30 000 parrainages"
Le secrétaire général de l'UMP a largement le compte de signatures. "J'ai la chance énorme d'avoir une très grande confiance des militants puisque normalement c'est plus de 30 000 parrainages que je devrais avoir recueillis", s'est félicité Jean-François Copé mardi matin sur i-Télé. "C'est pour moi un très grand réconfort", s'est réjoui le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne), distancé par son rival dans les sondages réalisés auprès des sympathisants UMP.
Fillon, grand favori, surenchérit
L'entourage de François Fillon avait laissé entendre qu'il déposerait un nombre de parrainages très supérieur aux 7 924 nécessaires. Mardi après-midi, l'ex-Premier ministre a annoncé avoir réuni 45 000 parrainages. Grand favori des sondages, il n'était pas vraiment inquiet mardi matin, et se projetait d'ailleurs déjà dans l'élection. "Certains disent que je serais avantagé par une forte participation, mais la réalité c'est que l'UMP serait affaiblie s'il y avait peu de votants", estimait-il dans un entretien au Parisien, mardi, ajoutant que "sous les 50%, cela signifierait un échec".
Pour NKM, "ça ne passera pas"
Nathalie Kosciusko-Morizet n'a pas franchi le cap fatidique des 7 924 parrainages requis pour pouvoir briguer la présidence de l'UMP. "Hier soir, au dernier pointage, j'étais à un peu moins de 7 000 et même avec le courrier du jour, ça ne passera pas, je le regrette", a-t-elle déploré mardi matin sur Europe 1.
"A quelques jours près, je passais la barre", a assuré la députée-maire de Longjumeau (Essonne), dénonçant une procédure "lourde", "vieillotte" et "pas adaptée". "Le duel est porteur de risques", a-t-elle prévenu, ironisant : "Un excès de testostérone risque de stériliser le débat des idées dans cette campagne, c'est vraiment dommage." NKM refuse de trancher entre les deux probables finalistes.
Le Maire échoue "tout près du but"
Bruno Le Maire, également trop court pour incarner une "troisième voie", ne soutiendra personne. L'ancien ministre de l'Agriculture a déclaré au Monde, mardi, avoir été "tout près du but" : "Il ne me manquait que trois ou quatre jours" pour réunir un nombre suffisant de parrainages. Il ne veut toutefois voir "que des choses positives à cette aventure" avortée.
Guaino, perdant à demi-mot
La situation est identique pour le gaulliste Henri Guaino, qui s'est déclaré tardivement et n'avait que peu de chances d'être candidat. L'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy a admis mardi matin qu'il n'avait pas les parrainages requis "pour l'instant". Sur France 2, il a dénoncé les statuts "absurdes" voire "honteux" de son parti. "Vous connaissez un système démocratique dans lequel deux candidats seulement sont autorisés à se présenter au premier tour ?" a-t-il lancé, poursuivant : "C'est une démocratie qui est quelque part entre la Corée du Nord et celle de Cuba."
Bertrand déjà forfait
Xavier Bertrand a été le premier à renoncer. Il a annoncé qu'il n'était pas candidat, dès dimanche, lors du "Grand Rendez-vous" Europe 1/i-Télé/Le Parisien. Celui qui a dirigé l'UMP entre 2008 et 2010 préfère se réserver pour la primaire en vue de la présidentielle de 2017, où il concourra quels que soient les postulants, Nicolas Sarkozy compris.
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