Retraites : les socialistes demandent une suspension, réaffirme le sénateur PS Patrick Kanner, qui évoque "un délai de six mois"

Le sénateur socialiste, qui participe aux négociations avec le ministère de l'Économie, plaide vendredi sur franceinfo pour "une suspension" de la réforme des retraites.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le sénateur PS Patrick Kanner sur franceinfo, le vendredi 10 janvier 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les négociations entre le gouvernement et les oppositions se poursuivent pour aboutir à un budget pour l'année 2025. Au cœur des tractations en cours : la question de la réforme des retraites. "Nous demandons une suspension ou l'équivalent" de la réforme, réaffirme clairement le chef de file des sénateurs socialistes. Ces nouvelles négociations devraient se dérouler avec les partenaires sociaux "dans un délai de six mois", comme l'a proposé le Premier ministre. "Aujourd'hui, nous disons oui à monsieur Bayrou sur sa proposition de revenir à une négociation globale avec les formations politiques, les syndicats et le patronat, pour aboutir dans un délai de six mois qui pourrait débuter très vite", précise Patrick Kanner. 

"Nous voulons des évolutions positives qui seront négociées pendant les six mois de ce travail en commun", prévient le socialiste. "J'ai senti quelques bougés du gouvernement", annonce le sénateur socialiste qui participe aux négociations en cours à Bercy sur le budget avec les forces politiques.

"Prêt à regarder toutes les solutions alternatives"

Les socialistes sont-ils prêts à revenir sur le système à points qu'ils avaient rejeté sous le gouvernement Philippe ? Patrick Kanner avance prudemment en évoquant la question de "dispositifs complémentaires" pour financer les retraites en se disant "prêt à regarder toutes les solutions alternatives". Cette suspension de la réforme des retraites pendant six mois a "un coût" concède Patrick Kanner. Il compte sur "le fonds de réserve" et ses 20 milliards d'euros disponibles pour financer ce coût qu'il estime à "deux ou trois milliards d'euros". 

L'accord de non-censure repose-t-il uniquement sur la question de la réforme des retraites ?  "Nous avons cinq paquets de sujets", rappelle le socialiste qui énumère "les retraites, le pouvoir d'achat, la bifurcation écologique, l'état du service public et la justice fiscale". "Nous voulons des réponses sur l'ensemble de ces problématiques. Donc si nous sommes entendus sur les propositions faites, il n'y aura pas de censure portée par les socialistes."

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