Crise au PS : "Je n'ai aucun doute, il y a un résultat qui est incontestable", assure Olivier Faure
"Je n'ai aucun doute. Il y a un résultat qui est incontestable", affirme lundi 23 janvier sur franceinfo, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, réélu dimanche pour un nouveau mandat alors que le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, continue de contester les résultats du vote et dénonce des "pratiques qui relèvent de la fraude".
À l’issue des résultats du scrutin vendredi dernier, les deux finalistes avaient revendiqué la victoire. Mais Olivier Faure était sorti vainqueur avec 50,83% des voix. Face à la contestation du camp Nicolas Mayer-Rossignol, les votes ont été recomptés ce week-end : Olivier Faure a été confirmé dimanche vainqueur du vote des adhérents à l'issue d'une commission de récolement. "Tout ça relève malheureusement de la mauvaise polémique", estime Olivier Faure.
"Vérité parallèle"
Nicolas Mayer-Rossignol affirme que tous les votes des fédérations n'ont pas été vérifiés par la commission de récolement ce week-end. "Toutes les fédérations ayant un contentieux ont été vérifiées", répond le premier secrétaire socialiste sur franceinfo. Le maire de Rouen, qui n'exclut pas de recourir à la justice, a dénoncé le même jour sur franceinfo des "pratiques qui relèvent de la fraude". Olivier Faure "s'étonne de ces accusations qui sont en fait l'installation d'une vérité parallèle et la volonté de discréditer un scrutin qui s'est déroulé dans de bonnes conditions".
Nicolas Mayer-Rossignol demande la constitution d'une "direction collégiale" pour "sortir par le haut" de cette situation. "Il faut une direction qui associe largement l'ensemble de ces sensibilités, faire en sorte que chacun trouve sa place. Et la réalité, c'est que, y compris les amis de ceux qui accompagnent Nicolas Mayer-Rossignol, appartiennent à la direction actuelle. Je les vois en fait s'insurger contre la direction à laquelle ils appartiennent", s’étonne Olivier Faure.
La courte victoire d'Olivier Faure en fait un premier secrétaire fragilisé. Il a payé en partie l'intégration des députés socialistes dans la Nupes aux dernières élections législatives. "Je ne suis pas aveugle ni sourd et je sais que c'est une souffrance pour beaucoup d'entre nous et qu'il y a beaucoup de gens qui ont vécu comme une forme d'injustice le fait de ne pas être candidat aux élections législatives", admet-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.