Parti socialiste : "Je ne vais pas maintenant déclencher un congrès en plein débat budgétaire", lance Olivier Faure

Le congrès du PS aura lieu en 2025, assure le chef du parti dont la tête est réclamée, notamment par François Hollande. Ils veulent ma place "parce qu'on a réussi quelque chose".
Article rédigé par franceinfo
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Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS) et député de Seine-et-Marne, le 10 octobre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Le congrès aura lieu en 2025, comme prévu par les statuts", a confirmé jeudi 10 octobre sur franceinfo le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. Mais "je ne vais pas maintenant déclencher un congrès en plein débat budgétaire", a ajouté Olivier Faure, alors qu'il est de plus en plus contesté au sein du PS.

"Il faut une nouvelle figure pour diriger le Parti socialiste", a lancé lundi l'ancien président de la République François Hollande. Le désormais député de Corrèze qui a dirigé le PS entre 1997 et 2008 s'est prononcé pour la tenue d'un nouveau congrès du Parti socialiste en début d'année 2025. Ce congrès, selon l’ancien président, devra "ouvrir la voie à un rassemblement plus large, avec les amis de Raphaël Glucksmann". François Hollande se range ainsi derrière le courant opposé à la ligne défendue par Olivier Faure et à la stratégie d'union avec LFI.

"Si le Parti socialiste était un cadavre, personne n'en voudrait"

"Ça fait six ans que les mêmes disent la même chose", a rétorqué Olivier Faure. "Ils le disent parce qu'ils veulent prendre la tête du PS, parce qu'on a réussi quelque chose", a-t-il mis en avant. "Si le Parti socialiste était un cadavre, personne n'en voudrait", a ajouté le chef du parti. Il a défendu par ailleurs son "choix" de soutenir Raphaël Glucksmann comme tête de liste "à deux reprises" pour les Européennes. "J'ai fait cette campagne (de Raphaël Glucksmann) plus que quiconque au sein du Parti socialiste", alors que "François Hollande considérait que" l'eurodéputé Place publique "était un bobo de Saint-Germain-des-Prés", a tancé le patron du PS.

"On fera en sorte que le Congrès gêne le moins possible et que les Français n'aient pas le sentiment que les socialistes passent leur vie en congrès", a tranché celui qui est à la tête du parti depuis 2018, réélu en janvier 2023. Après les différentes séquences électorales, hors de question, selon lui, "de se regarder le nombril, se taper dessus pour des motifs parfois ésotériques" pendant "les six, sept prochains mois". "Nous avons fait un congrès il y a un an et demi et puis un an auparavant. Est-ce que vous connaissez beaucoup de partis qui font des congrès tous les ans ? Ça n'existe pas", a-t-il fait remarquer.

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