Présidentielle : la déroute historique du Parti socialiste
Les deux grands partis traditionnels de notre politique ont échoué dans les urnes hier, dimanche 23 avril. Le résultat est particulièrement sévère pour Benoît Hamon qui a obtenu seulement 6,3% des suffrages. C'est la crise chez les socialistes.
C'est un bureau national au goût amer pour les socialistes convoqués ce lundi 24 avril au matin rue de Solférino. Près d'1h30 de réunion et une prise de parole grave du Premier secrétaire du PS. "C'est une lourde défaite, nous l'assumons. Cette élection présidentielle n'est ni un début, ni une fin, mais un moment d'une séquence politique. Un moment cruel pour les socialistes, trop divisés. Ce résultat marque la fin d'une époque", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis.
Le pire score du PS depuis 1969
Quelques heures plus tôt à la radio, c'est Manuel Valls qui appelle à une refondation du parti. Selon lui, il y a bien plus que jamais deux gauches irréconciliables au PS. "Doit venir enfin le temps de la clarification", a assuré l'ancien Premier ministre. Le temps des clarifications, à savoir quelle ligne politique guidera désormais le parti ? "Les gauches ne sont pas irréconciliables, c'est peut-être Manuel Valls qui n'est plus conciliable avec la gauche", a assuré Christian Paul, député PS de la Nièvre. Des divisions que les militants réunis hier soir, dimanche 23 avril, à la Maison de la Mutualité, ont bien du mal à pardonner. 6,3%, c'est le pire score du PS depuis 1969 et une claque pour Benoît Hamon. Tous les socialistes appellent à voter Emmanuel Macron au second tour pour faire barrage au Front national.
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