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Primaire de la gauche : Manuel Valls, le rétropédalage

Un déjeuner entre François Hollande et Manuel Valls a eu lieu lundi à l'Élysée, sur fond de rumeurs de démission du Premier ministre. 

Article rédigé par Louise Bodet, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (ERIC FEFERBERG / POOL)

Finalement, la crise de régime n'a pas eu lieu. Mais la guerre psychologique entre François Hollande et Manuel Valls a atteint un sommet lundi 28 novembre. Les rumeurs autour d'un Premier ministre démissionnaire ou mis à la porte de Matignon auront duré 24 heures. Elles ont été ponctuées par le traditionnel déjeuner entre les deux hommes à l'Élysée. Un déjeuner que l'on imagine en forme de bras de fer entre les deux plus hauts personnages de l'État.

Matignon écarte toute idée de crise institutionnelle

Personne n'a rien vu ce ce déjeuner, si ce n'est un cortège de gyrophares qui a déboulé rue du Faubourg Saint-Honoré, vers midi et demi. Puis, plus rien... mise à part une sortie furtive du Premier ministre deux heures plus tard. Il faudra encore attendre quelques heures, pour obtenir des déclarations de chaque camp. C'était un déjeuner "cordial" selon l'Élysée. "Même pas sûr que le sujet de la primaire ait été abordé", laisse-t-on entendre au Palais. 

Côté Matignon, on est définitif : "pas de démission", "pas d'affrontement entre un Premier ministre et son président", "pas de crise institutionnelle". Des mots qui semblent tous droits sortis de la bouche de Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, proche de François Hollande. Des mots qui n'ont surtout rien à voir avec ceux de son interview de la veille au Journal du dimanche, qui a mis le feu aux poudres : Manuel Valls n'y écartait pas la possibilité d'affronter le président de la République à la primaire de la gauche. 

"Manuel Valls a reculé, se réjouit un ami proche de François Hollande. Le président a fait la démonstration qu'il est indestructible. Au jeu de la patience, il gagne." Mais François Hollande a-t-il vraiment gagné ? La réponse est plus complexe qu'il n'y paraît. "Il y a des reculs qui peuvent être tactiques", confie de son côté un député, proche de Manuel Valls.

Rien ne l'ébranle, il ne bouge pas

un ami de François Hollande

à propos du président

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