: Vidéo Primaire de la gauche : Bartolone soutient Valls car "nous en avons besoin dans ce monde de brutes"

Il a choisi son camp. Claude Bartolone a apporté son soutien à la candidature de Manuel Valls pour la primaire de la gauche, lundi 19 décembre, sur France Inter. Le président socialiste de l'Assemblée nationale a justifié ce ralliement "parce que nous en avons besoin dans ce monde de brutes".

"Compte tenu de ce qu'il représente en termes d'autorité de l'Etat, en termes d'ordre républicain, en termes de discours qu'il tient déjà pour montrer qu'il veut tenir compte et du bilan et de cette nécessité maintenant de se projeter dans l'avenir, je vais soutenir Manuel Valls", a déclaré Claude Bartolone. 

"Nous avons besoin, en France et en Europe d'une voix qui compte, une voix qui sait faire entendre à la fois les Françaises et les Français mais aussi les Européens", a-t-il ajouté. 

Manuel Valls "peut écouter les remarques"

Le ralliement de ce dernier à l'ancien Premier ministre n'est pas une surprise depuis sa brouille avec le président François Hollande. Lequel avait eu des propos peu amènes à son encontre rapportés dans le livre Un président ne devrait pas dire ça des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Reconnaissant "des moments d'affrontement avec Manuel Valls", notamment sur le traité budgétaire européen, Claude Bartolone l'a comparé à François Mitterrand.

J'ai l'impression de me trouver presque dans ma jeunesse. Au moment où, quand j'ai adhéré au PS, on me disait 'mais comment, toi qui es de gauche, tu vas soutenir François Mitterrand ce type qui est terriblement à droite ?'. Et on a vu comment, au contact avec le peuple de gauche, il a su lier à la fois son histoire et notre avenir.

"Aujourd'hui, parce qu'il est maire d'une grande ville de banlieue, parce qu'il est conscient de ce qu'il est nécessaire de faire pour assurer les service publics, l'égalité devant l'éducation, préparer la France dans une Europe qui compte compte tenu du désordre international, je suis persuadé qu'il peut écouter les remarques qui lui ont été faites, les critiques et aussi les espérances", a encore dit Claude Bartolone.