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Qu'attendent les militants et les partisans de François Bayrou à une heure de son discours

Dimanche 25 mars, François Bayrou organise un meeting au Zénith de Paris. A quatre semaines du premier tour, les militants souhaitent qu'il se montre pugnace alors qu'il stagne dans les sondages.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Bayrou (mars 2012) (MARTIN BUREAU / AFP)

Dimanche 25 mars, François Bayrou organise un meeting au Zénith de Paris. A quatre semaines du premier tour, les militants souhaitent qu'il se montre pugnace alors qu'il stagne dans les sondages.

"Au Zénith, ça va dépoter", prévient Hervé Torchet, militant MoDem, sur son compte Twitter.

Remobilisation

Pour les partisans de François Bayrou, comme pour l'équipe de campagne, ce rendez-vous au Zénith de Paris est l'équivalent du Bourget pour François Hollande ou du meeting de Villepinte pour Nicolas Sarkozy.

"Il faut montrer qu'il y a du monde autour de François Bayrou, qu'il n'est pas tout seul", explique Okan Germiyan, responsable de la mobilisation des jeunes en Ile de France.

Plusiures milliers de personnes sont attendues. L'espoir est que la salle soit complète, et que comme en 2007, plusieurs milliers de personnes soient contraintes de regarder le meeting de l'extérieur sur écrans géants.

Ce meeting de 2007 au Zénith de Paris, il y a cinq ans jour pour jour, reste dans la mémoire de tous les militants de l'époque. Il correspond à l'apothéose du candidat dans les sondages.

Mais, cinq ans plus tard, Jean-Luc Mélenchon a remplacé le candidat du MoDem dans la curiosité médiatique sur le thème: voilà la surprise de la campagne qui peut changer la donne annoncée.

"Plus punchy"

"J'attends de Bayrou qu'il soit plus punchy. Il faut qu'il montre qu'il est un aussi bon tribun que Mélenchon", espère M. Germiyan.

"Les retours de terrain sont plutôt bons. Les gens le trouvent sympathique, mais ils aimeraient qu'il soit plus pugnace", ajoute un autre militant.

Bref, les sympathisants veulent que leur favori muscle son jeu à quatre semaines du premier tour. "Que ça tape", résume une ancienne de la campagne de 2007.

Mais, voilà le contexte dramatique des événements de Toulouse permet-il un discours offensif et de confrontation?

Au cours de la semaine, au plus fort de l'émotion , son équipe concédait que la mobilisation militante passait au second plan. Certes, toute le semaine, dans la cour intérieure du QG de Bayrou, les bénévoles ont préparé le meeting, plastifié les badges et réceptionné les nouveaux tee-shitrts et autres gadgets de campagne.

Mais, M. Bayrou s'adressera avant tout à la France, dans une tonalité grave, proche de l'interview qu'il a donné vendredi matin sur France 2. Le candidat écrit ses discours lui-même. Celui de tout à l'heure devrait durer une heure et quinze. Il l' a peaufiné jusqu'au dernier moment.

Il doit trouver le ton juste entre l'aspect solennel du contexte attendu par les Français et la vigueur politique souhaitée par les militants.

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