Rassemblement Les Républicains à La Baule : une photo et puis s'en vont

Tous dans le sillage du candidat Les Républicains en Pays de Loire, le Vendéen Bruno Retailleau, successeur de Philippe de Villiers : marchant d'un même pas, assis côte à côte à la tribune, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon avaient à coeur - à environ trois mois des élections régionales - de donner une autre image de leur parti que celle d'un fragile assemblage d'écuries présidentielle rivales. Il s'agissait d'occuper le créneau de l'unité, du collectif, alors que les socialistes ont donné l'image de la division à La Rochelle.

Nicolas Sarkozy se veut l'homme de l'unité en faisant passer les prochaines échéances électorales avant les primaires

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Le parti table sur un succès aux scrutins intermédiaires : "Beaucoup reste à faire sur ce chemin de l'alternance. Nous ne la réussirons qu'en continuant à en préparer le succès collectivement. Les élections primaires auront lieu à la fin de 2016. Les Français ne comprendraient pas que nous leur donnions le sentiment d'être obsédés trop tôt par cette échéance ", avait mis en garde Nicolas Sarkozy mercredi sur sa page Facebook. Il ne se déclarera officiellement candidat à la primaire que mi-2016.

"J'entends dire "les régionales d'abord, les projets d'alternance ensuite". Ce n'est pas ce que veulent les Français "

Mais l'unité affichée n'empêche pas de faire son marché. Alain Juppé, arrivé vendredi soir a rencontré ses soutiens. François Fillon de son côté ne veut pas se laisser applatir par le fer à repasser de l'unité brandi par Nicolas Sarkozy : "J'entends dire "les régionales d'abord, les projets d'alternance ensuite". Ce n'est pas ce que veulent les Français. Les Français veulent que ça change, qu'on leur parle de la France et pas du nombre de vice-présidences de régions qu'on souhaite obtenir ", a-t-il déclaré.

La démonstration d'unité de ce samedi ne devrait d'ailleurs pas aller plus loin que ce cliché de bord de mer. Une fois restés suffisement côte à côte pour que tout le monde ait eu le temps de prendre la photo, les trois poids-lourds des Républicains devraient chacun retourner de leur côté, jouer la petite musique de leur agenda personnel.