Victoire du "non" à l’indépendance en Nouvelle-Calédonie : "On peut certainement progresser encore en matière d’autonomie", affirme Dominique Bussereau
Selon l'ancien ministre, "la crise du Covid et la crise du nickel qui est loin d'être terminée, ont montré que la Nouvelle Calédonie ne pouvait pas se passer d'appartenir à l'Union européenne à travers la France".
"C’est maintenant que les choses commencent", a affirmé l’ancien ministre Dominique Bussereau, ex-président de la mission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie, invité dimanche 12 décembre de franceinfo après la victoire du non à l’indépendance. "Il va falloir travailler, négocier, trouver des solutions. Mais je suis persuadé qu'on y arrivera", a-t-il expliqué.
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Selon lui, il va falloir s’orienter vers plus d’autonomie pour un archipel déjà très peu dépendant de l’État français, selon lui : "Je me souviens d'un grand leader indépendantiste qui m'a dit un jour 'Tu sais, en réalité, nous sommes déjà indépendants', ce qui n'est pas faux. Quand on voit la totalité des pouvoirs accordés au gouvernement de Nouvelle-Calédonie, on est plus près de l'indépendance que de l'autonomie". Dominique Bussereau rappelle la latitude laissée aux autorités néo-calédoniennes sur les domaines de "l'économie, l'éducation, le système de santé, les systèmes de télécommunications" qui sont "gérés localement".
La Nouvelle-Calédonie pourrait représenter la France dansla région
Néanmoins, des évolutions restent possibles sur certains aspects d’après l’ancien ministre : "On peut aller plus loin en matière de politique étrangère. On peut très bien considérer que la Nouvelle-Calédonie pourrait représenter elle-même et la France dans toute une série d'États du Pacifique, qui est un des lieux les plus importants aujourd'hui en termes de géopolitique. Il y a plein de domaines dans lesquels la Nouvelle-Calédonie peut encore augmenter sa puissance autonome tout en restant dans l'ensemble français."
Pour Dominique Bussereau, le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans le giron français reste indispensable : "Je pense que les événements récents comme la crise du Covid et la crise du nickel qui est loin d'être terminée, ont montré que la Nouvelle Calédonie ne pouvait pas se passer d'appartenir à l'Union européenne à travers la France".
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