Remaniement : "Le bon pas a été franchi hier", estime Patrick Mignola (MoDem)
Y a-t-il eu une bronca au MoDem face au cavalier seul de François Bayrou, qui a vivement critiqué le gouvernement ? "Cela n’a pas été le cas parce que nous, on ne participe pas à cette œuvre de caricature qui consiste à dire que quand on est en désaccord ou quand on n’a des points de vigilance dans une majorité, c’est forcément dans un calcul. Il n’y avait pas là esprit de marchandage : de toute façon on avait quatre ministres, on a toujours quatre ministres", explique Patrick Mignola, vice-président et porte-parole du Modem, invité des "4 Vérités" de France 2, vendredi 9 février. "Nous étions dans la majorité, nous y sommes encore, on a bien l’intention d’y travailler", ajoute-t-il.
Le gouvernement, première mouture, penchait-il trop à droite ? Était cela qui était dénoncé à travers le coup de gueule de François Bayrou ? "Il s’agissait de retrouver au fond ce qu’était l’inspiration du macronisme. Ce n’est pas en mettant des coups de barre à droite ou à gauche que l’on règle les problèmes des Français. Au fond, cet esprit de dépassement, ou on s’efforce de prendre les problèmes les uns après les autres, et de les régler de fond en comble, de montrer aux Français que la politique cela sert encore à quelque chose, c’était cela l’inspiration initiale du macronisme. C’est ce que nous avons réclamé", détaille le vice-président et porte-parole du Modem.
Assemblée nationale : "On ne se pose pas la question d’une tactique au coup par coup"
Le remaniement s’est conclu hier, avec de nouvelles nominations. "Quand on regarde ce rééquilibrage politique et géographique pour que ce gouvernement ressemble un peu plus à la France, le bon pas a été franchi hier", estime Patrick Mignola. Que fera le groupe MoDem à l’Assemblée nationale ? "On ne se pose pas la question d’une tactique au coup par coup, on vote ce qui est utile, important pour le pays", ajoute-t-il.
Le parquet a fait appel de la relaxe de François Bayrou concernant l’affaire des assistants parlementaires du MoDem. Le cauchemar, dont parlait le président du MoDem, va-t-il recommencer ? "Je constate qu’il y a une forme d’assiduité de la justice sur ces sujets. D’autant que les accusations portées contre nous l’étaient d’accusateurs devenus des ennemis politique, on continuera de se défendre". Est-ce une décision politique ? "Pas du tout", balaye le vice-président et porte-parole du MoDem.
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