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Retraites, "Conseil national de la refondation", incidents au Stade de France... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron à la presse régionale

Le président de la République a notamment annoncé que la réforme des retraites entrerait en vigueur "dès l'été 2023".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République, Emmanuel Macron, aux Invalides, à Paris, le 1er juin 2022. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Ecologie, pouvoir d'achat, retraites, guerre en Ukraine… Dans un entretien à la presse régionale, le président de la République a dévoilé, vendredi 3 juin, sa "nouvelle méthode" pour son second mandat. Emmanuel Macron a notamment annoncé la création d'un "Conseil national de la refondation" chargé de travailler sur les grands chantiers du quinquennat. Il a également déclaré que la réforme des retraites entrera en vigueur "dès l'été 2023". Voici ce qu'il faut retenir de cette interview.

La réforme des retraites en vigueur à partir de "l'été 2023"

Emmanuel Macron a précisé le calendrier de son second quinquennat. La réforme des retraites "entrera en vigueur dès l'été 2023". Le président de la République estime que ce chantier "est indispensable au financement de nos transformations"Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait défendu un report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ou 65 ans. Il souhaite également porter le montant minimal des pensions à 1 100 euros par mois. 

Quant au pouvoir d'achat, Emmanuel Macron a précisé que le projet de l'exécutif serait voté "dès cet été". Un "texte de simplification et d'urgence pour les projets d'énergie" sera également adopté. Ensuite, "nous entamerons les grands chantiers : production, écologie, services publics", a-t-il ajouté

Emmanuel Macron annonce un "Conseil national de la refondation"

Dans cet entretien, le chef de l'Etat dévoile par ailleurs sa "nouvelle méthode"Il compte réunir après les législatives un "Conseil national de la refondation" avec les "forces politiques, économiques, sociales, associatives" ainsi que des citoyens tirés au sort. Ce conseil travaillera sur les réformes touchant notamment au pouvoir d'achat, à la neutralité carbone, aux retraites ou encore aux institutions. 

Il souhaite que la Première ministre Elisabeth Borne et son gouvernement "puissent faire vivre" ce Conseil national de la refondation. Le président précise qu'il y aura "une première séquence de plusieurs jours, puis des rendez-vous réguliers" et que la première portera sur le pouvoir d'achat.

Ce conseil est clin d'œil au Conseil national de la résistance (CNR) qui coordonnait les différents mouvements de la Résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale. Emmanuel Macron justifie cette référence au CNR par le fait que "nous vivons un temps comparable". "Nous sommes dans une ère historique qui impose de changer profondément de modèle et puis la guerre est là", en Ukraine.

Sur la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a fait une "erreur historique"

Au 100e jour de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron a estimé que son homologue russe Vladimir Poutine avait commis "une erreur historique et fondamentale" en attaquant Kiev.

"Je pense qu'il s'est isolé. S'enfermer dans l'isolement est une chose, savoir en sortir est un chemin difficile."

Emmanuel Macron

dans un entretien à la presse régionale

Pressé de se rendre à Kiev, alors que nombre de ses homologues européens s'y sont déjà déplacés, Emmanuel Macron a répondu ne rien exclure. Le chef de l'Etat ne s'est pas rendu en Ukraine depuis le début de l'invasion russe, le 24 février. Il s'était toutefois déplacé à Moscou puis à Kiev les 7 et 8 février. 

Emmanuel Macron se dit "indigné" des incidents au Stade de France

Emmanuel Macron s'est dit "indigné" par "ce que nous avons vu" au Stade de France samedi lors de la finale de la Ligue des champions. "J'ai une pensée pour les familles qui ont été bousculées, qui n'ont pas pu accéder aux places qu'elles avaient payées. C'est pour cela que je souhaite qu'on puisse les indemniser le plus vite possible", a-t-il souligné dans un entretien à la presse régionale,

Emmanuel a répété avoir "demandé au gouvernement de déterminer les responsabilités et de les expliquer dans les moindres détails à nos compatriotes, aux Britanniques et aux Espagnols".

Le président réaffirme son soutien à Damien Abad

Le chef d'Etat a de nouveau apporté sa confiance à Damien Abad. Le nouveau ministre des Solidarités est visé par des accusations de violences sexuelles. "La protection de la présomption d'innocence est importante aussi. Damien Abad y a droit comme tout citoyen. Je souhaite qu'il puisse mener à bien son travail", a déclaré Emmanuel Macron.

Un tacle adressé à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen

Sur le plan politique, Emmanuel Macron a également taclé ses adversaires Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, à neuf jours du premier tour des élections législatives. "Je vois dans le projet de Jean-Luc Mélenchon ou de Madame Le Pen un projet de désordre et de soumission. Ils expliquent qu'il faut sortir de nos alliances, de l'Europe et bâtir des alliances stratégiques avec la Russie. C'est la soumission à la Russie", a assené le président de la République.

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