De nouveaux enregistrements de Buisson révèlent les raisons du limogeage de Hortefeux et MAM
"Le Canard enchaîné" a publié de nouveaux verbatims issus des enregistrements de Patrick Buisson.
Le Canard enchaîné publie de nouveaux extraits des conversations privées immortalisées par les enregistrements de Patrick Buisson. Mercredi 5 mars, l'hebdomadaire et le site Atlantico avaient rendu publics des échanges entre Nicolas Sarkozy, alors président de la République, et ses collaborateurs, datés du 27 février 2011, juste avant un remaniement au sein du gouvernement. Cette fois, le journal satirique se concentre sur la journée du 26 février.
Dans ces nouveaux extraits, Nicolas Sarkozy évoque les arguments qui justifient le renvoi de deux de ses ministres, à savoir : "Lorsqu''il n'y a pas de résultats, je vire. Lorsqu'il y a un problème, je vire."
Brice Hortefeux : "Il n'avait pas à déconner"
"Putain, il n'avait pas à déconner en disant qu'il y en trop [des Arabes] !" Si Nicolas Sarkozy confie se "couper un bras avec Brice [Hortefeux]", qu'il qualifie de "bon collaborateur", "loyal", il lui reproche des propos tenus sur les Maghrébins. Même un an et demi après le "quand il y en a un ça va, c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes", adressé par Brice Hortefeux à un militant UMP prénommé Amine, Nicolas Sarkozy évoque les écarts de langage du locataire de la place Beauvau : "Moi j'ai été ministre de l'Intérieur pendant quatre ans. Quand je disais 'racaille', ça avait du sens. On pouvait être d'accord ou pas, mais il y avait un sens. Ou quand je dis 'nettoyer au Kärcher'."
A en croire les déclarations rapportées par Le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy estime que son ami "n'a pas le physique. Il est notable de province."
Michèle Alliot-Marie : "L'occasion fait le larron"
En plein printemps arabe, en février 2011, la ministre des Affaires étrangères est "piégée" par ses relations avec le président tunisien, Ben Ali, tout juste destitué. "Il y a une situation historique", note alors le président. "L'occasion fait le larron", explique-t-il, avant d'ajouter que "ce n'est pas parce que Moubarak et Ben Ali sont destitués que je me sépare de MAM et Hortefeux."
Pour remplacer cette dernière, il évoque Alain Juppé, mais son conseiller Patrick Buisson le freine : "La stratégie de Jupé n'est jamais victorieuse. Il a un certain autisme à l'égard de l'électorat populaire en France. Il ne le comprend pas."
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