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Qui se cache derrière le site anti-IVG simoneveil.com ?

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anti-IVG, les Survivants et Simone Veil
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Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Alors que l’hommage nationale à Simone Weil se déroulait mercredi, un site internet  anti-ivg du nom de simoneveil.com a été mis en ligne. L’objectif ? Faire de Simone Veil une égérie de la lutte contre l’IVG. Le site a depuis été mis hors-ligne.  Derrière ce coup de com savamment orchestré se cache une association "Les Survivants", spécialisée dans l’agit-prop.

Depuis un an, "Les Survivants" multiplient actions chocs et autres détournements. À plusieurs reprises, Ils ont ouvert des abribus pour remplacer les affiches par de fausses publicités dénonçant l’IVG.

Ils ont profité de la campagne présidentielle pour détourner des affiches. Chaque candidat a eu droit à une phrase qui aurait pu le représenter. Sur celle de Marine Le Pen était par exemple affiché : "ne ferme pas les frontières de nos vies". Sur celle d’Emmanuel Macron, on pouvait lire : "'la France doit être une chance pour tous'. Alors laisse nous la chance de vivre".

Autre fait d’arme, un happening pendant l’émission Touche Pas à Mon Poste où les militants ont interrompu l’émission pour souhaiter un bon anniversaire à Cyril Hanouna.

Autre happening marquant, les "Survivants" ont profité de l’essor du jeu Pokemon Go l’été dernier pour faire passer leur message, notamment en taguant sur les pokestops, lieu où se retrouvent les joueurs.

Émile Duport, le chef de file

Émile Duport est le chef de file du mouvement. Dans une vidéo, il explique les raisons de leurs actions : "le but c’est de sensibiliser l’opinion publique et les médias sur le sujet de l’IVG. Pourquoi moi et pas lui ou pas elle ? Le meilleur IVG c’est celui qu’on évite",

Émile Duport est aussi derrière plusieurs sites anti-avortement. Devant l’ampleur du phénomène, en février dernier les députés ont adopté un "délit d’entrave à l’IVG" pour pénaliser les sites  anti-IVG qui propagent de fausses informations.

Des sites militants qui bien souvent se font passer pour des sites d’informations dont Laurence Rossignol, ancienne ministre des Droits des femmes avait fait son combat. "C’est profiter d’un moment où les femmes sont en recherche d’informations particulières, pour les faire douter de leur légitimité, de leur capacité à prendre elles-mêmes leur décision".

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