Sur la santé, Marine Le Pen fait les questions et les réponses

Marine Le Pen a lancé mardi le nouveau "collectif" de son parti consacré aux questions de santé. La présidente du Front national se fixe pour ambition que le système français redevienne "le meilleur au monde". Ce collectif, baptisé "usagers de la santé", est présidé par le professeur Pierre Delacroix, avec à ses côtés une infirmière, un étudiant en sciences cognitives et deux chirurgiens. Tous ou presque ont été candidats du FN par le passé.

Ce collectif a vocation, comme les autres (c'est le dixième), à fournir des propositions à Marine Le Pen en vue de la présidentielle. Et des idées pour la santé, elle en a déjà avancé beaucoup mardi, faisant de la ministre de la Santé Marisol Touraine sa cible principale.

Desserrement du numerus clausus, revalorisation des salaires de la fonction publique hospitalière, mais aussi de l'allocation adulte handicapé : Marine Le Pen a égrainé ses propositions pour la santé, sans rentrer dans les détails de leur financement. La présidente du FN a aussi annoncé vouloir supprimer l'aide médicale d'Etat, renforcer la lutte contre la fraude ou encore permettre la vente des médicaments à l'unité.

"Que fait la ministre de la Santé ? Fallait-il en attendre plus d'une ministre UMPS ? Probablement pas."
Marine Le Pen, à propos de Marisol Touraine

Et puis elle a pris pour cible Marisol Tourraine, ministre de la Santé, que les responsables du collectif venaient de qualifier "d'autiste" et de "responsable d'un désastre sanitaire à venir en France". "Que fait la ministre de la Santé ? feint de s'interroger la présidente du FN. Fallait-il en attendre plus d'une ministre UMPS ? Probablement pas. Elle propose le tiers payant généralisé, puis ne se soucie pas de la grogne des médecins qui anticipent la tonne de paperasse supplémentaire que cela occasionnera... Alors la question est : où est la cohérence, Mme Touraine ?"

Alors qu'elle s'est réjoui de voir dans une étude le personnel soignant et les professions médicales de plus en plus sensibles au vote Front National, Marine Le Pen s'est aussi tournée vers les patients, et en particulier les aînés moins réceptifs à son discours, et pour lesquelles elle a réitéré sa proposition de créer un "cinquième risque" au sein de la sécurité sociale afin de garantir la prise en charge de la dépendance.