Tollé sur la modulation des allocations familiales
A gauche comme à droite, les réactions d'hostilités ne se sont pas fait attendre. En fin de journée, les députés PS ont annoncé que les allocations familiales seraient modulées en fonction du revenu. Les allocations de base seront divisées par deux à partir de 6.000 euros de revenus pour le foyer, et par quatre à partir de 8.000.
Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon a jugé cette modulation "contraire à l'esprit même de la Sécurité sociale. On met fin à l'universalité des droits. "
Jacques Myard, député UMP des Yvelines a fait part sur France Info de "sa colère ". "C'est un coup direct à la natalité française. C'est une atteinte à la politique familiale de la France. Les allocations familiales ne sont pas des allocations sociales mais une aide directe à l'enfant. "
Une mesure que le député UMP Hervé Mariton juge également inacceptable : "Le gouvernement qui n'ose pas modifier ce qui ne fonctionne pas a ce courage assez minable de s'attaquer à ce qui fonctionne. On savait que ce gouvernement n'aimait pas beaucoup les familles. "
Les associations familiales remontées
La secrétaire générale de la Confédération Syndicale des Familles, Aminata Koné, dénonce une politique d'assistance des plus pauvres, et à terme, une menace pour tous les ménages : "L'État a déjà pris dans la poche des ménages avec la baisse du quotient familial. Le gouvernement veut faire des économies et a décidé de dénaturer la politique familiale dans ce pays. "
Même son de cloche du côté de Thierry Vidor, de l' association Familles de France qui évoque des "mesurettes travaillées sur un coin de table ". "La République ne considère plus ses enfants tous de la même manière;: On a aujourd'hui les enfants de riche et les enfants de pauvre. On est en train de détruire la Sécurité sociale. Les familles sont les vaches à lait. On est révulsés ."
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