: Vidéo Françafrique, costumes de Fillon... Robert Bourgi se met à table dans "Complément d'enquête"
Avocat de la Françafrique, il appelait Omar Bongo "papa". L'affaire des mallettes de cash qui arrosaient les partis politiques français, c'est lui qui l'a révélée. Récemment, il a encore défrayé la chronique en offrant des costumes à François Fillon. Interviewé par Nicolas Poincaré après la diffusion d'un hors-série de "Complément d'enquête" sur le clan Bongo, Robert Bourgi promet des mémoires à la nitroglycérine… en pire.
Si ses mémoires de 400 pages devaient paraître aujourd'hui, lui aurait dit "un homme politique de premier plan" qui en a lu une partie, "tout un pan de la classe politique française va à la retraite immédiatement". Le titre, lui, a été trouvé : Ils savent que je sais tout. "La nitroglycérine, à côté, c'est une boule puante, un petit pétard", assure Robert Bourgi.
Les mallettes de cash de la Françafrique
C'est lui qui a révélé, en septembre 2011, l'affaire des mallettes de cash qui circulaient du Gabon à la France (qu'il nie avoir transporté lui-même). Des billets qu'il affirme avoir vu recompter par Jacques Chirac et Dominique de Villepin en personne, entre autres. C'était la grande époque de la Françafrique, quand la France protégeait les dictateurs africains, qui en échange finançaient la démocratie française…
La fortune des Bongo, 450 millions d'euros ? Plutôt "2 ou 3 milliards"
"L'avocat de la Françafrique" était interviewé par Nicolas Poincaré après la diffusion d'un hors-série de "Complément d'enquête" consacré aux Bongo père et fils. Cet ami proche d'Omar Bongo, tombé en disgrâce auprès de son fils Ali, fait plus que confirmer le montant de l'immense fortune attribuée au clan Bongo : selon lui, "avec 450 millions d'euros, on est loin du compte". Il pense que "la fortune amassée par le clan Bongo devrait tourner autour de 2 ou 3 milliards d'euros".
Il offre des costumes à Fillon… puis "appuie sur la gâchette"
Robert Bourgi a refait parler de lui en offrant des costumes à 10 000 euros à François Fillon… et surtout en le révélant. Une des affaires qui ont coûté l'élection présidentielle à son (ancien) ami. "J'ai appuyé sur la gâchette", confesse-t-il d'un ton matois, après une ou deux confidences assassines sur un petit déjeuner au Ritz où le candidat républicain le convie avant les primaires de la droite ("Il aime bien ces petits endroits assez chics" ; "Bien entendu, c'est moi qui ai réglé. Je ne l'ai jamais vu régler une note"). Et Nicolas Sarkozy (un autre des amis de Bourgi) dans cette histoire ? "Il [François Fillon] a été ignoble avec lui. Qui touche à Sarkozy me touche", dit Robert Bourgi. Qui a donc décidé de "[se] payer" François Fillon...
Une interview diffusée le 6 juillet 2017 dans "Complément d'enquête" après un hors-série sur "Le clan Bongo : une histoire française".
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