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"Race blanche" : Nadine Morano exclue à l'unanimité des listes des régionales dans le Grand Est

Nicolas Sarkozy avait donné 24 heures à l'eurodéputée, mardi, pour exprimer "ses regrets".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Nadine Morano assiste à une session au Parlement européen à Strasbourg (Bas-Rhin), le 7 octobre 2015. (VINCENT KESSLER / REUTERS)

Nadine Morano reste sur sa ligne, et choisit donc d'être privée de son investiture. L'eurodéputée a refusé de présenter ses excuses, mercredi 7 octobre, malgré le délai accordé par Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains. L'élue était sous le feu des critiques de membres de son propre parti après ses propos sur "la France, pays de race blanche", tenus sur le plateau de France 2, fin septembre. 

Valérie Debord, ancienne députée et actuelle 3e adjointe au maire UDI de Nancy, Laurent Hénart, a été proposée à sa place comme tête de liste LR en Meurthe-et-Moselle aux régionales de décembre. La Commission nationale d'investiture (CNI) des Républicains a voté à l'unanimité sa destitution des listes des régionales pour le Grand Est, et pas seulement comme tête de liste en Meurthe-et-Moselle, selon ce journaliste présent lors de l'annonce. 

Une réponse à l'ultimatum de Nicolas Sarkozy

La veille, Nicolas Sarkozy avait profité d'un bureau politique pour demander à Nadine Morano d'exprimer "ses regrets" sous 24 heures. "Si tu exprimes tes regrets, la situation sera reconsidérée par la Commission nationale d'investiture (CNI)", avait-il affirmé à l'eurodéputée.

Mercredi, le chef de file LR pour les régionales en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, Philippe Richert, avait prévenu Nicolas Sarkozy que toutes ses têtes de liste départementales démissionneraient si l'investiture de Nadine Morano était confirmée. Au vu du silence de Nadine Morano, ce ne sera donc pas le cas.

"Je n'ai pas envie que la France devienne musulmane"

L'élue avait provoqué un tollé en affirmant sur le plateau de l'émission "On n'est pas couché", samedi 26 septembre : "La France est un pays de race blanche". "J'ai envie que la France reste la France et je n'ai pas envie que la France devienne musulmane", avait-elle ajouté. Des propos vivement critiqués par plusieurs cadres du parti, dont Jean-Pierre Raffarin, qui a demandé à l'élue de "réaffirmer son adhésion à la ligne" des Républicains.

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