: Vidéos Blanquer, El Khomri, Le Maire… Quand les politiques se font piéger en pleine interview télé
Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, s'est trompé, jeudi, sur un accord du participe passé avec l'auxiliaire avoir. Mais ce n'est pas la première fois qu'un homme ou une femme politique se fait coller. Petite sélection non exhaustive.
"Je n'avais pas entendu la virgule." Jean-Michel Blanquer s'est trompé, jeudi 6 septembre, au moment d'accorder un participe passé avec l'auxiliaire avoir au cours d'un petit quiz réalisé sur franceinfo. Un poil gênant lorsque l'on est ministre de l'Education nationale et que l'on vient d'accompagner la rentrée scolaire. Mais ce n'est pas la première fois qu'un membre du gouvernement se fait piéger en pleine interview. Franceinfo revient sur quelques précédents.
2018 : Jean-Michel Blanquer se trompe sur un accord du participe passé avec l'auxiliaire avoir
Tout avait pourtant bien commencé. Alors qu'il était invité à réagir à l'initiative belge qui vise à faire disparaître l'accord du participe passé avec l'auxiliaire avoir, Jean-Michel Blanquer s'est prêté à un petit quiz sur franceinfo, jeudi 6 septembre. Trois interrogations sont alors soumises au ministre de l'Education.
Alors qu'il passe sans encombre l'obstacle des "crêpes que j'ai mangées", il bute sur la deuxième proposition : "Des crêpes (virgule), j'en ai mangé." Le ministre lance du tac-au-tac : "-ées aussi". Faux. Pour se justifier, il répond : "Vous auriez dû dire : 'Des crêpes (virgule), j'en ai mangé'." Une subtilité bien énoncée par Renaud Dély, comme cela est visible dans la vidéo. Le ministre se rattrapera sur la dernière proposition, pourtant bien plus complexe.
2016 : Jean-François Copé et son pain au chocolat à 10 centimes
Jean-François Copé et le pain au chocolat, un amour contrarié. Interrogé sur le prix de cette viennoiserie, lundi 24 octobre, le candidat à la primaire à droite répond, hésitant : "Je n'en ai aucune idée (…). Ça doit être aux alentours de 10 ou 15 centimes." En réalité, le prix est d'environ 1 euro. "Je suis loin du compte", reconnaît immédiatement le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne). Et de se justifier : "Je ne vais pas en acheter très souvent, c'est un peu calorique."
En 2012, Jean-François Copé avait créé la polémique en déclarant qu'il y avait, dans certains quartiers, "des pères ou mères de famille rentrant du travail le soir, apprenant que leur fils s'est fait arracher son pain au chocolat à la sortie du collège par des voyous qui lui expliquent qu'on ne mange pas pendant le ramadan."
2015 : Myriam El Khomri, au Travail, ne sait pas combien de fois un CDD peut être renouvelé
Grand moment de solitude pour la ministre du Travail. Interrogée sur BFMTV, le 5 novembre, Myriam El Khomri se montre incapable de dire combien de fois un CDD peut être renouvelé. "Trois ans", tente-t-elle. Loupé ! Le présentateur lui rappelle alors qu'un CDD peut être renouvelé jusqu'à deux fois, au maximum. Et que cela est en vigueur depuis cet été, grâce à un train de mesures voulues par le gouvernement.
2014 : Fleur Pellerin, à la Culture, avoue ne pas avoir lu de livres de Patrick Modiano
"Votre livre préféré de Modiano ?" "Euuuhhhh..." La ministre n'a pas réussi à citer un des titres du Français, prix Nobel de littérature 2014, qu'elle venait pourtant de rencontrer. "Son dernier livre ?" relance la présentatrice. Fleur Pellerin préfère alors jouer la carte de l'honnêteté. "J'avoue sans aucun problème que je n'ai pas du tout le temps de lire depuis deux ans. (...) Je lis beaucoup de notes, beaucoup de textes de loi, les nouvelles, les dépêches AFP, mais je lis très peu", répond-elle.
2012 : Nathalie Kosciusko-Morizet, aux Transports, évalue le prix d'un ticket de métro parisien à 4 euros
Si la vice-présidente des Républicains trouve qu'on vit de "véritables moments de grâce" dans le métro parisien, en 2012, alors qu'elle est porte-parole de Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle, elle bute sur le prix d'un ticket. Interrogée sur Europe 1, elle l'évalue à 4 euros, alors qu'il coûte 1,70 euro. "Quand on est ministre, on prend peu le métro, c'est vrai, je le reconnais. Et, quand on le prend, on a le métro gratuit, notamment quand on est ministre des Transports", justifie-t-elle.
2011 : Bruno Le Maire, à l'Agriculture, sèche sur la superficie d'un hectare
Interrogé sur le plateau du "Grand Journal" de Canal+, en 2011, Bruno Le Maire, alors ministre de l'Agriculture, est mis en difficulté par Ariane Massenet avec des questions sur... l'agriculture. Parmi elles : à quelle saison récolte-t-on les poires ? Ou encore : "Un hectare, c'est quoi ?" Bruno Le Maire est alors incapable de donner la superficie d'un hectare en mètres carrés.
2011 : Luc Chatel, à l'Education nationale, bloque sur un problème de CM2
"Dix objets identiques coûtent 22 euros. Combien coûtent quinze de ces objets ?" Une question posée dans un cahier d'évaluation des élèves de CM2 et à laquelle Luc Chatel n'a pas su répondre, en juin 2011. Le ministre hésite et lance : "16,50 euros". Sauf que la bonne réponse était 33. "Vous me sécherez toujours sur une question comme ça. Ça montre qu'on peut être ministre et qu'on peut se tromper. J'assume pleinement", élude-t-il.
2008 : Xavier Darcos, à l'Education nationale, trébuche sur la conjugaison et la règle de trois
Invité du "Grand Journal" de Canal+, en 2008, Xavier Darcos ne parvient pas à conjuguer le verbe naître à la première personne du pluriel du passé antérieur. Il hésite et ne trouve pas la bonne réponse : nous fûmes nés. Pas davantage de succès lorsque l'animatrice lui demande de faire une règle de trois.
2007 : Nicolas Sarkozy, à l'Intérieur, ne sait pas si Al-Qaïda est chiite ou sunnite
En 2007, en pleine campagne présidentielle, alors que Nicolas Sarkozy a encore ses bureaux place Beauvau, il est questionné, sur RMC et BFMTV, sur les combattants du mouvement terroriste : "Al-Qaïda, ce sont des chiites ou des sunnites ?" demande Jean-Jacques Bourdin. "Il est impossible d'y répondre (...) parce qu'Al-Qaïda, c'est une nébuleuse", répond Nicolas Sarkozy, hésitant. "Tous les chefs d'Al-Qaïda sont des sunnites", souligne le présentateur.
2007 : Ségolène Royal, candidate à la présidentielle, évoque "un ou deux" sous-marins nucléaires
Interrogée sur l'indépendance de la France en matière de défense, Ségolène Royal, candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007, s'emmêle les pinceaux sur le nombre de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins que détient le pays. "Nous en avons un", répond-elle à Jean-Jacques Bourdin, ou "deux", se reprend-elle. Raté. La France en compte sept, lui rappelle l'animateur.
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