Le clan Copé "arrête" de discuter avec Fillon et "se met au travail"
Michèle Tabarot, nouvelle secrétaire générale de l'UMP, l'a annoncé après l'ultimatum qu'avait posé Copé à 15 heures. Résumé de la journée.
CHAOS A L'UMP – Fin de la discussion. A l'issue d'une nouvelle journée de négociations dans les rangs de l'UMP pour tenter de sortir le parti du champ de bataille Copé-Fillon, les partisans du président contesté, Jean-François Copé, ont affirmé que les pourparlers avec le camp de François Fillon étaient terminées. Pourtant, la situation n'est toujours pas dénouée.
Francetv info fait le point sur une situation qui reste une nouvelle fois dans l'impasse.
Vie et mort d'un référendum...
Mardi soir, les deux camps semblaient pourtant d'accord sur le principe d'un référendum, une solution suggérée par Nicolas Sarkozy pour sortir de la crise qui paralyse le principal parti d'opposition depuis le 18 novembre. En échange, le camp Copé avait demandé au camp Fillon de renoncer à créer un groupe dissident à l'Assemblée.
Mais mercredi, surprise : l'ancien Premier ministre a maintenu son groupe Rassemblement UMP, désormais officialisé par sa déclaration au Journal officiel. La réponse de Jean-François Copé ne s'est pas faite attendre : "Les conditions ne sont pas réunies" pour un référendum interne, a-t-il estimé au micro d'Europe 1. Pour lui, "la ligne rouge a été franchie".
Dans un communiqué publié dans la matinée, François Fillon a ensuite précisé sa position. Il y a réaffirmé "son attachement à trouver une issue à la crise que connaît" l'UMP, et "renouvelle donc sa proposition d’un nouveau vote des militants, dans un délai très court, avec des garanties d’impartialité et d’équité". Surtout, il a assuré que "dès qu’il y aura un accord sur les modalités du nouveau vote", il "demandera à son groupe de réintégrer le groupe UMP".
... puis d'un ultimatum
Pour débloquer la situation, deux anciens candidats à la présidence de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, ont alors tenté leur propre médiation. Publiquement, ils ont demandé à l'ancien Premier ministre d'abandonner la création de son groupe dissident afin, éventuellement, de faciliter la tenue d'un nouveau vote des militants.
Ils ont été rejoints par une cinquantaine d'autres députés UMP, parmi lesquels Bernard Accoyer, Jacques Myard et Daniel Fasquelle. Par ailleurs, ils ont proposé la création d'un "comité des sages", sans préciser quelle forme prendrait ce comité, demandant à François Fillon de se prononcer d'ici à 15 heures, sur cette option, devenue ultimatum.
Mais à 15 heures, l'ancien Premier ministre n'était pas revenu sur ses positions. Interviewée sur i-Télé, la secrétaire générale de l'UMP, Michèle Tabarot, proche de Jean-François Copé, a sifflé la fin du match : "Et bien maintenant, nous arrêtons, nous nous mettons au travail", a-t-elle annoncé. Jean-François Copé ne s'exprimera plus que "comme opposant à Hollande", a confirmé la copéiste Valérie Rosso-Debord sur le plateau de BFMTV.
Le parti en réanimation ?
Si les discussions sont au point mort entre les deux camps, le ras-le-bol s'exprime de plus en plus largement au sein de l'UMP. Les partisans d'une solution négociée, signataires de l'appel à la mi-journée, sont passés de 50 à 71, s'est félicité Bruno Le Maire en fin d'après-midi. "C'est plus du tiers" des 198 députés de l'UMP. "Le point d'équilibre du parti, il est là, il n'est ni avec Copé, ni avec Fillon", a assuré à l'AFP le député de l'Eure, qui estime que "tout sera fait pour maintenir l'unité du parti".
"Il y a un processus de sortie de crise sur la table, pas une solution immédiate, mais un processus qui demande à chacun de faire un geste (...) Il faut prendre du temps pour essayer de faire avancer les choses", a-t-il ajouté.
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