Quel avenir pour la Fnac ?
Introduction en Bourse, vente… Voici les différents scénarios étudiés par le groupe PPR, propriétaire de "l'agitateur culturel".
ENTREPRISES – Le désengagement attendu de longue date du groupe PPR de son pôle distribution, qui regroupe notamment La Redoute et la Fnac, est en train de s'accélérer. Au cœur des préoccupations : "l'agitateur culturel", la Fnac, créée en 1954 et en perte de vitesse depuis plusieurs années.
L'entreprise traverse déjà des turbulences, avec la mise en place d'un plan d'économies en 2011, "Fnac 2015", qui prévoit des centaines de suppressions de postes. La Fnac emploie plus de 14 000 personnes dans le monde. Voici les options envisagées par la famille Pinault, à la tête du groupe PPR.
L'introduction en Bourse
Selon Le Figaro.fr, qui a publié l'information dimanche 7 octobre, le groupe a convoqué un conseil d'administration mardi pour lancer le processus de scission du groupe et isoler les magasins de biens culturels du reste du groupe en vue de leur introduction sur les marchés.
Selon Le Figaro, la séparation effective aurait lieu au plus tôt au premier semestre 2013, après l'approbation du projet par les actionnaires lors d'une assemblée générale en mai, avec distribution du capital de la nouvelle entité aux actionnaires de PPR. Les Echos, dans leur édition de lundi, affirment également que la mise en Bourse de la Fnac est à l'étude, avec une réunion d'état-major prévue cette semaine.
La vente
Plus tôt dans la journée de dimanche, le Journal du dimanche avait évoqué l'imminence d'une sortie en bloc de tout le pôle distribution (Fnac et Redcats, filiale de vente à distance qui inclut notamment La Redoute, Cyrillus ou Vertbaudet). Mais selon une source bien informée interrogée par l'AFP, une cession en un seul bloc et aussi rapide de ces différentes activités n'est pas à attendre. Cette source, qui a requis l'anonymat, a confirmé qu'une réunion était bien prévue la semaine prochaine sur la Fnac, mais elle devrait être consacrée aux modalités et au calendrier de la vente de l'enseigne.
Toujours selon cette source, le groupe s'oriente a priori sur une vente par morceaux de Redcats, qui ne commencerait pas par La Redoute. Le Figaro avait affirmé mercredi que faute d'être parvenu à céder cette filiale d'un seul coup l'an dernier, PPR préparait désormais une vente par morceaux et que le pôle vêtements pour enfants, comprenant Cyrillus et Vertbaudet, serait "le plus facile à vendre". Selon le quotidien, il intéresserait entre autres le groupe Zannier (Tartine et Chocolat, IKKS, Catimini…).
Dans tous les cas, une nouvelle stratégie pour PPR
Une cession des activités de distribution de PPR est attendue de longue date. Le groupe dirigé par François-Henri Pinault a opéré en effet depuis plusieurs années un désengagement progressif de ce secteur, pour se recentrer sur le luxe, le sport et le "lifestyle", activités bien plus rentables. Dans ce cadre, il a déjà cédé les grands magasins Printemps en 2006, puis la société d'ameublement Conforama en 2011, et cet été CFAO, spécialiste de la distribution automobile et pharmaceutique en Afrique et Outre-Mer. Redcats et la Fnac sont les deux principales activités de distribution du groupe qui restent à céder.
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