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Réforme de la pac : les céréaliers désavantagés ?

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Article rédigé par franceinfo
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Le discours de François Hollande a fait du bruit chez les agriculteurs. Le chef de l'Etat souhaite mieux répartir les aides de la PAC en favorisant les éleveurs par rapport aux céréaliers. Un choix politique pour tenter de sauver l'élevage en France. Ce discours est peu apprécie par les céréaliers. Ils vont voir leurs aides baisser.

Ils sont céréaliers en Seine-et-Marne. A droite, Louis-Daniel Champy, est en colère. A gauche, Christian Pierre voit la réforme d'un bon oeil. La réforme de la politique agricole commune (PAC), c'est un budget en baisse, et une redistribution des primes. Les céréaliers toucheront moins d'aides. L'an passé, les prix des céréales ont été élevés sur le marché mondial Ce céréalier avoue n'avoir jamais gagné autant mais ce n'est pas toujours le cas.

2012 a été bonne, je ne m'en cache pas. Mais ça a compensé les pertes de 2009, 2010 et 2011. C'est pourquoi quand je dis qu'on va me retirer mon revenu moyen des ces dernières années, je ne me trompe pas.

Avec un salaire de 3.000 E nets pas mois l'an passé, cet agriculteur perdra 30.000 E d'aides, soit 40 %.

Ça va m'obliger a revoir ma stratégie d'entreprise. A limiter des investissements pour garder de quoi vivre.

Acheter moins de matériel.

Ne pas embaucher, comme je le prevoyais, des salariés à temps partiel, et ne pas remplacer le tracteur qui a rendu l'âme cette année.

Christian Pierre cultive à peu près la même surface de céréales, mais en agriculture biologique. Avec son épouse, ils gagnent chacun 2.000 E nets par mois. Il perdra 50.000 E, soit 40 % de ses aides. Il a un salarié et n'embauchera pas, mais pense qu'il faut partager, car les produits de l'élevage sont trop mal payes par les industriels.

On peut pas accepter que certains, comme les céréaliers, vivent bien, alors que les autres meurent parce qu'ils font de l'élevage. Une correction des aides s'imposait au niveau de l'Etat.

En moyenne, en 2012, les céréaliers ont gagné trois fois plus que les éleveurs. La nouvelle répartition profitera aux 260.000 fermes les plus réduites soit surtout les élevages.

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