Nancy : les restructurations du CHU de Nancy pour lutter contre les déficits
La Fédération hospitalière vient de lancer un cri d'alarme et propose des solutions aux candidats à la présidentielle pour améliorer notre système de santé. Exemple au CHU de Nancy (Meurthe-et-Moselle) où la restructuration a déjà commencé.
Ce matin-là, c'est plutôt calme dans ce service du CHU de Nancy (Meurthe-et-Moselle). L'infirmière a le temps d'échanger avec les patients et tout le monde apprécie. Ce n'est pas toujours le cas, car Aurélie s'occupe seule de 12 patients atteints d'un cancer au cerveau. Trouver des lits disponibles, gérer les retours à la maison, sa mission vire parfois au casse-tête. "Hier on a eu en tout sept sorties et six entrées (...) Parfois on arrive le soir en étant épuisées moralement", explique Aurélie Ciappelloni.
Objectif : enrayer le déficit de 30 millions d'euros du CHU
Des personnels soignants à bout, parfois même au bord du "burn-out". À Nancy, 200 postes sur 8 000 ont déjà été supprimés ces trois dernières années. Départs en retraite non remplacés, personnels soignants déplacés dans d'autres secteurs, l'objectif est d'enrayer le déficit du CHU de 30 millions d'euros d'ici 2025. Alors aux urgences, on se tourne vers de nouvelles pratiques. Cette médecin urgentiste et en télécommunication avec une aide-soignante d'une maison de retraite de la région. Pour ne pas déplacer systématiquement les patients aux urgences, elle procède à un premier examen à distance. Et quand l'hospitalisation est indispensable, le CHU de Nantes vient d'ouvrir un service entièrement dédié à la médecine ambulatoire pour garder ses patients moins longtemps.
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