Sécheresse : comment les maraîchers s'adaptent-ils ?
Depuis quelques années, certains agriculteurs ont pris les devants face à la sécheresse. Ils ont choisi de développer des cultures moins gourmandes en eau, ou de se tourner vers d'autres systèmes d'irrigation.
Il y a six ans, Pierre Bot, maraîcher, voulait déjà protéger ses cultures de la sécheresse. Alors qu'elle frappe sévèrement la France, il est convaincu par son système de goutte-à-goutte, et de sa bâche noire qui retient l'humidité. "Le paillage qu'il y a au sol limite l'évaporation dans l'atmosphère, et toute l'eau qui est apportée, l'idée est qu'elle soit optimisée pour la croissance de la plante et des fruits", explique-t-il.
Se faire accompagner pas des ingénieurs agronomes
Il utilise un demi-litre par plan et par jour. Quand cela n'est pas suffisant, il utilise un système d'arrosage par vaporisation. Au total, ces techniques lui permettent d'économiser jusqu'à 70 % d'eau. Vincent Commeau, céréalier angevin, a quant à lui fait un choix plus radical : renoncer à sa culture de maïs, pour du quinoa. "C'est une culture qui est moins gourmande en eau", justifie-t-il. Il économise 1000 m3 à l'hectare, et utilise moins de pesticide et de main d'œuvre.
Pour faire évoluer leurs cultures face aux sécheresses plus régulières, partout en France, de plus en plus d'agriculteurs se font également accompagner par des ingénieurs agronomes.
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