: Vidéo Migrants à Calais : 100 policiers en plus
Une centaine de policiers et de gendarmes ont été envoyés en renfort à Calais. Cela suffira-t-il à apaiser les tensions et à réduire les violences entre migrants ?
Ils seraient 2 300 migrants, prêts à tout pour rejoindre l’Angleterre. En quête d’une vie meilleure, ils arrivent tous les jours, mais en début de semaine la tension est montée d’un cran à Calais. De violents combats ont eu lieu entre Éthiopiens et Érythréens, à coups de bâtons et de pierres. "Ils sont venus et ils nous ont frappés. Ce matin encore ils sont revenus pour se battre. Beaucoup d’Érythréens sont à l’hôpital, ils ont des bras cassés et le dos blessé par les pierres", raconte un migrant.
Un nouveau lieu d’accueil pourrait être créé dans un centre aéré
La police peine à faire face. "Les mois de juillet, août et septembre ont été vraiment très difficiles pour eux. Ils le prennent comme une bouffée d’oxygène, se disent qu’ils vont respirer un petit peu mais ce n’est pas suffisant", rapporte Gilles Debove, du syndicat USGP-FO Police.
Désormais, les migrants sont quatre fois plus nombreux à Calais qu’au début de l’année. "Il faut créer des lieux d’accueil pour eux. Il faut qu’ils aient des soins. Il faut qu’ils aient des lieux pour se laver. On a trop de problème ici", estime une habitante de la ville.
Renforcement des clôtures, nouveaux grillages, de nombreuses mesures ont été mises en place pour endiguer le phénomène. Un nouveau lieu d’accueil pourrait être créé dans un centre aéré, mais pas question d’en faire un nouveau Sangatte.
"Le ministre est très attentif au fait que ce centre d’accueil de jour ne devienne pas un centre de campement ou d’hébergement", explique Denis Robin, préfet du Nord-Pas-de-Calais.
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