Déficit public : l'héritage coûteux du gouvernement Hollande
L'excuse de l'héritage est souvent commode en politique pour faire passer des mesures d'austérité. Le Premier ministre Édouard Philippe ne s'en est pas privé après la publication ce jeudi 29 juin de l'audit de la Cour des comptes sur les finances publiques.
La Cour des comptes dresse un constat accablant : 8 milliards d'euros de plus pour le déficit public. François Hollande avait annoncé une réduction du déficit entre 2016 et 2017 de 3,4% à 2,8%. En réalité, il sera de 3,2% selon la Cour des comptes. Ce jeudi après-midi, le Premier ministre a vivement réagi : il parle d'un héritage empoisonné.
"Nous héritons donc d'un dérapage de 8 milliards d'euros, c'est inacceptable. Je souhaiterais que les Français mesurent l'ampleur de ce dérapage. C'est comme si le gouvernement précédent avait construit un budget en oubliant celui de la justice", a souligné le Premier ministre.
Gel du point d'indice des fonctionnaires
Mais pour le porte-parole de l'ancien gouvernement, pas question de jouer les boucs émissaires. "L'idée qui consisterait à dire que c'est parce qu'il n'y aurait pas eu des décisions qui n'auraient pas été prises avant, qu' aujourd'hui on serait obligés d'en prendre d'autres... Bon, chacun assume ses responsabilités, moi je défends ce que nous avons fait", a rétorqué Stéphane Le Foll.
Pour tenter de combler ce trou, le gouvernement a d'ores et déjà pris certaines décisions, comme le gel du point d'indice pour les agents de la fonction publique, comme l'a annoncé Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics sur le plateau du 20 Heures de France 2 ce jeudi soir.
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