: Vidéo Une chanson en un jour, le challenge des Rencontres d’Astaffort, créées il y a trente ans par Francis Cabrel
C’est dans le village où il a grandi, dans le Lot-et-Garonne, que Francis Cabrel a créé Les Rencontres d’Astaffort il y a trente ans. A l’origine, l’idée était d’accueillir et réunir de jeunes artistes qui travaillent trop souvent en solo. Aujourd’hui, le stage est devenu une référence dans l’univers musical, réputé pour la qualité de sa formation.
Pendant dix jours, des auteurs et compositeurs travaillent ensemble, répartis en petit groupe, quel que soit leur univers musical. Chaque soir, ils interprètent leur nouvelle création, écrite et composée dans la journée. Les 15 meilleures chansons sont ensuite sélectionnées et confrontées au public lors d'un concert organisé à la fin du stage.
Un amoureux de la langue française
Dans l’ancienne école pour garçons du village, fréquenté enfant par l’interprète de Petite Marie, les jeunes artistes se concentrent sur un exercice d’écriture encadré par des pros. Le principe : adapter en français le célèbre titre Yesterday des Beatles.
Le français est l'unique langue acceptée pour les compositions lors de la formation. Francis Cabrel est particulièrement attaché à cette règle et l'explique aux équipes de "20h30 le samedi(Nouvelle fenêtre)(Nouvelle fenêtre)" (X(Nouvelle fenêtre)(Nouvelle fenêtre)) :" C'est primordial ! C’est plus qu’important, effectivement, on n’a jamais accepté de gens qui composaient en anglais. Ça n’aurait pas de sens, parce que c’est vrai que l'anglais est une langue assez commode, qui sonne tout de suite confortablement, on peut malaxer les mots. On a déjà hérité de gens qui voulaient se soigner de l’addiction à l’anglais pour passer à la langue française. Ça, ça me plaît beaucoup."
"Une mise à nue déstabilisante"
L’expérience est à la fois enrichissante mais aussi éprouvante pour certains stagiaires, habitués à trouver les bons mots en toute intimité. "C’est comme une mise à nue, reconnaît le chanteur à l'accent du Sud-Ouest. Moi, quand je suis seul, je balance des idées. Si elles ne sont pas bonnes, je raye et personne ne le voit. Sauf que là, tout le monde à l’œil sur la même feuille et c’est vrai que c’est assez déstabilisant". Cet exercice, il avoue lui-même qu'il n'aurait pas pu s'y prêter en début de carrière à cause "d'une certaine timidité".
Les Rencontres d’Astaffort, Francis Cabrel les compare à "une petite torture" mais de laquelle découle "une véritable fraternité, une fusion, une vraie complicité" qui perdure bien au-delà de la formation.
Extrait de "L'académie de Francis Cabrel", diffusé dans "20h30 le samedi"(Nouvelle fenêtre) le 12 octobre 2024.
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