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Vidéo Affaire Iacono. "Je lui ai pardonné parce qu’il était trop jeune" : le grand-père et son petit-fils réunis pour la première fois sur le plateau d’"Affaires sensibles"

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Affaire Iacono. "Je lui ai pardonné parce qu’il était trop jeune" : le grand-père et son petit-fils réunis pour la première fois sur le plateau d’"Affaires sensibles"
Affaire Iacono. "Je lui ai pardonné parce qu’il était trop jeune" : le grand-père et son petit-fils réunis pour la première fois sur le plateau d’"Affaires sensibles" Affaire Iacono. "Je lui ai pardonné parce qu’il était trop jeune" : le grand-père et son petit-fils réunis pour la première fois sur le plateau d’"Affaires sensibles" (AFFAIRES SENSIBLES / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
En 2000, son petit-fils Gabriel, 9 ans, l'accuse de l'avoir violé. Quinze années de combat judiciaire plus tard, Christian Iacono sera reconnu victime d’une erreur judiciaire, acquitté et lavé de tout soupçon. Pour la première fois, le grand-père aujourd'hui octogénaire et Gabriel devenu adulte sont réunis sur un plateau de télévision, à l'occasion d'un numéro d'"Affaires sensibles" sur "le mensonge tragique d'un petit-fils".

"C'est une longue histoire… quinze ans ! J'ai eu le temps de peser toutes les choses. J'avais pardonné d'emblée à l'enfant qu'il était d'avoir fait ce geste, parce qu'il était dans une situation difficile." Quinze ans de combat judiciaire, seize mois de détention… c'est ce qu'a vécu l'ancien maire de Vence Christian Iacono après les accusations de viol portées en 2000 par son petit-fils de 9 ans. Vingt-trois ans plus tard, Fabrice Drouelle les réunit tous deux sur le plateau d'"Affaires sensibles".

C'est la première fois qu'ils apparaissent ensemble à la télévision, mais tous deux se voient régulièrement dans le cadre privé, explique Gabriel Iacono, aujourd'hui trentenaire. Après sa rétractation (en 2011), le jeune homme s'est battu pour la réhabilitation de son grand-père. Celui-ci n'éprouve-t-il vraiment aucun ressentiment ?

"Je me souviens toujours du jour où on m'a apporté le 'Nice Matin" dans le parloir à la prison, et qu'il y avait en gros titre 'Non, mon grand-père ne m'a jamais violé', j'ai dit : 'Pour moi, l'affaire est terminée'. C'est ce que j'attendais, c'est ce que j'espérais."

Christian Iacono

sur le plateau d'"Affaires sensibles"

Un contexte familial conflictuel

Pourquoi ce mensonge ? "J'étais un enfant perdu, se souvient Gabriel. J'étais perdu entre mes grands-parents d'un côté et mes parents de l'autre." Son grand-père, qui approche aujourd'hui les 90 ans, sait bien que "ce sont des affaires complexes". "Je lui ai pardonné parce qu'il était trop jeune et qu'il était dans une situation où il ne pouvait pas régler quelque chose qui le tourmentait quotidiennement [un conflit entre son père et son grand-père, auquel s'ajoutait le divorce de ses parents]. Il a 9 ans, il ne connaît pas les conséquences d'une accusation. J'en ai subi les conséquences, mais je ne lui en veux pas", affirme-t-il. 

Pour se reconstruire après avoir retiré ses accusations, Gabriel Iacono a dû beaucoup travailler, notamment avec un psychologue. Le jeune homme a aujourd'hui un souhait, c'est "d'avoir toute sa famille [réunie] dans le futur". "Pour l'instant, ce n'est pas encore d'actualité, regrette-t-il, mais j'ai bon espoir". Son grand-père forme le même vœu : "La famille Iacono ne pourra vivre sereinement qu'à condition que le père [de Gabriel, Philippe Iacono, qui continue à mettre en doute la rétractation de son fils] veuille bien engager un dialogue avec nous, avec lui. (...) Tout le monde peut se tromper."

Un entretien réalisé à l'occasion de la diffusion du documentaire "Le mensonge tragique d'un petit-fils"   dans  " Affaires sensibles", une coproduction France Télévisions, France Inter et l’INA, adaptée d’une émission de France Inter, à voir sur France 2 les dimanches à 15h05.

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