"Complément d'enquête". Stanislas : les dérives d’une école d'excellence

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Durée de la vidéo : 90 min
Ce direct démarre le 10/10/2024 à 22h45.
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Bien qu'il cultive la discrétion, le prestigieux groupe scolaire privé s'est retrouvé au cœur de plusieurs polémiques. Il n'aurait pas respecté son contrat avec l'Etat et aurait flirté avec l'intégrisme catholique. "Complément d'enquête" revient sur les pratiques contestées de l'établissement.

Stanislas. Ce nom a rallumé la guerre scolaire après les déclarations de l’éphémère ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra. Symbole de l’excellence académique pour les uns, de l’entre-soi des élites pour les autres, cette école privée qui cultive la discrétion s’est retrouvée au cœur du débat public. 

L’établissement, situé dans les beaux quartiers de Paris, a vu passer dans ses murs un président de la République, des ministres, des généraux, des patrons de grandes entreprises. Il affiche 100% de réussite au bac, et propose des classes préparatoires aux grandes écoles classées parmi les meilleures de France. Chiffres à l’appui, la rédaction de "Complément d'enquête" démontre qu'il s'agit d'un des lycées de France où la mixité sociale est la plus faible. 

Le ministère diligente une inspection

L’école a fait l’objet de graves accusations qui ont conduit le ministère à diligenter une inspection. Le magazine revient sur les pratiques contestées de cet établissement, une école privée sous contrat avec l’Etat où la religion catholique occupe une place prépondérante.

L’école a recruté, à plusieurs reprises, des prêtres de la mouvance intégriste. Pendant près de dix ans, l’établissement a fait appel à une conférencière qui a une vision très particulière de l’éducation sexuelle, incitant notamment à la chasteté avant le mariage. Très engagé dans la Manif pour tous au moment du vote du mariage homosexuel, Stanislas aurait laissé prospérer un climat homophobe. C’est en tout cas ce que nous racontent des anciens élèves. L’établissement dément ces accusations.

Un ancien surveillant en procès

En septembre 2024, un ancien surveillant de Stanislas a été condamné à un an de prison avec sursis pour violences sur des élèves. Il a fait appel du jugement. Quelques années plus tôt, il avait été licencié par l’établissement pour avoir consulté pendant ses heures de travail des vidéos pornographiques de très jeunes hommes. Dans ces deux affaires, l’établissement a choisi le silence pour protéger sa réputation.

Une enquête de Nathalie Sapena, Brice Le Borgne, Steven Pichavant et Olivier Broutin.

La rédaction de "Complément d'enquête" vous invite à commenter l'émission sur Facebook ou sur X avec le hashtag #ComplementDenquete.

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