: Vidéo Comment Pierre & Vacances s’est fait subventionner par l’Etat français
Si Pierre & Vacances-Center Parcs vend ses résidences de tourisme comme des petits pains, c'est aussi grâce au talent de lobbyiste de son patron, Gérard Brémond. Extrait de "Complément d'enquête".
Le "système Brémond" ne fait pas que des heureux, mais Pierre & Vacances continue à vendre ses résidences de vacances comme des petits pains – et comme des placements de bon père de famille. C'est que Gérard Brémond, le patron de Pierre & Vacances-Center Parcs, a l'oreille des politiques : il a su obtenir de l'Etat français un régime fiscal attractif. "Un extraordinaire lobbyiste, selon Jean-Luc Michaud, haut fonctionnaire et fondateur de l’Institut français du tourisme. On sent sa patte même lorsqu'on ne voit pas sa main."
"A chaque budget, confie le sénateur LR Jean-Pierre Raffarin, on voit M. Brémond venir défendre un certain nombre de niches fiscales qui sont favorables au tourisme." De fait, depuis 1996, avec ses lois de défiscalisation successives (lois Périssol, Demessine, Censi-Bouvard), l'Etat français accorde aux acheteurs de résidences de vacances des avantages fiscaux de plus en plus élevés, jusqu'à 25% du prix d'achat.
"Un dispositif extrêmement astucieux"
"Un dispositif extrêmement astucieux", selon Jean-Luc Michaud. Ce dispositif "a boosté le secteur, et notamment Pierre & Vacances, le plus gros opérateur. La France est le seul pays qui subventionne les opérateurs touristiques de cette manière !"
Développer le tourisme grâce à l'argent public, l'une des clés du modèle Brémond. Un modèle quelque peu mis à mal depuis janvier 2017, puisque l'exonération fiscale à l'achat d'une résidence de tourisme, jugée trop coûteuse, a finalement été supprimée.
Un extrait de "Pierre & Vacances, la saga", un hors-série de "Complément d'enquête" diffusé le 13 juillet 2017.
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