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Vidéo Déchu de la nationalité française, il témoigne dans "Complément d'enquête"

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Complément d'enquête. Les déchus de la République, extrait
Complément d'enquête. Les déchus de la République, extrait Complément d'enquête. Les déchus de la République, extrait
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Comment est vécue la déchéance de nationalité par celui qui la subit ? Par son entourage ? "Complément d'enquête" a rencontré Attila et sa femme. Extrait du magazine du 4 février 2016.

Son extension fait débat (sans doute encore pour un certain temps) mais la déchéance de nationalité existe déjà. Personne ne connaît leurs visages, mais en quarante ans, 26 Français ont été frappés par cette mesure. "Complément d'enquête" a retrouvé certains de ces "déchus de la République". Dans cet extrait, rencontre avec Attila.

Déchu de la nationalité française, le jeune homme ne peut plus voter ni exercer un emploi dans la fonction publique. Plus inattendu : il a perdu toutes ses cotisations retraite. Il nous montre ses anciens bulletins de salaire, désormais inutiles. "Toute une vie, tout ce que vous avez travaillé depuis votre jeunesse, ça vaut plus rien. C'est une mort civique. Je vais recommencer à cotiser, cette fois en tant qu'étranger, pas en tant que français."

"On n'est plus vos parents"

Elle a attendu quatre ans son mari en prison, puis patienté six ans dans l'espoir de reprendre une vie normale. Car Attila n'est pas le seul à subir cette situation, sa femme aussi en souffre : "C'est une double peine pour nous tous. C'est très, très dur à vivre au quotidien, parce qu'on ne sait pas ce que demain nous réserve. Aujourd'hui la déchéance, demain peut-être autre chose..."

La jeune femme résume ainsi son sentiment : "On a été élevés ici, on a grandi ici, et aujourd'hui on nous dit : ‘On n'est plus vos parents.’"

Extrait de "Complément d'enquête. France : je t'aime, moi non plus !", à voir le 4 février 2016 à partir de 22h30 sur France 2.

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