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Vidéo "Les gens l'appellent la reine-mère" : quand les langues se délient autour de Sophia Chikirou, la conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon

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"Les gens l'appellent la reine-mère" : quand les langues se délient autour de Sophia Chikirou, la conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon
"Les gens l'appellent la reine-mère" : quand les langues se délient autour de Sophia Chikirou, la conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon "Les gens l'appellent la reine-mère" : quand les langues se délient autour de Sophia Chikirou, la conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon (COMPLEMENT D'ENQUETE / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Incontournable pour gérer la communication des campagnes de Jean-Luc Mélenchon, intouchable à LFI à en croire certains membres du mouvement, Sophia Chikirou est au centre d'une enquête pour soupçons d'escroquerie concernant les comptes de la campagne 2017. En interne, les langues se délient. Certains, ancien salarié de sa société ou membres de La France insoumise, se sont confiés à "Complément d'enquête"... sous couvert d'anonymat.

Selon le rapport des experts qui ont analysé les comptes de campagne pour la présidentielle de 2017 de La France insoumise, Sophia Chikirou, présidente et unique actionnaire de Mediascop, se serait rémunérée à hauteur de 136 000 euros pour dix mois de campagne, dont 65 000 versés sous forme de dividendes.

"On a accepté de faire des sacrifices en termes de niveau de vie, en termes de santé, pour se rendre compte qu'en réalité on avait servi à permettre à Sophia Chikirou de s'enrichir."

Un ancien salarié de Mediascop

dans "Complément d'enquête"

Pour cet ancien salarié qui témoigne anonymement dans "Complément d'enquête", ces montants passent mal au regard du discours qui lui aurait été tenu et des valeurs que prône LFI. La dirigeante de Mediascop leur aurait dit "que le mouvement n'avait pas beaucoup de sous pour faire cette campagne, qu'il fallait [faire] une campagne à bas coût, que c'était un engagement militant, citoyen, que d'accepter ces salaires-là, des salaires assez bas…" (à peine plus que le smic). "Cette personne n'a pas sa place dans le mouvement, juge-t-il. Dans les faits, elle ne respecte pas les choses qu'elle dit défendre."

Malgré l'enquête en cours sur les comptes de campagne 2017, la communicante et sa société, rebaptisée l'Internationale, sont restées en charge des campagnes électorales de Jean-Luc Mélenchon. Les dernières ne font l'objet d'aucune enquête. 

"Elle est totalement incontournable et indéboulonnable. Sa place ne peut pas être remise en cause, en tout cas tant que Jean-Luc Mélenchon sera à la tête de ce mouvement."

Sylvain Tronchet

journaliste à la cellule investigation de Radio France

Dans les coulisses de LFI, son statut d'intouchable semble avoir été intégré. Aucun poids lourd du mouvement n'a souhaité témoigner pour "Complément d'enquête". Ceux qui ont accepté de parler ont demandé à conserver un total anonymat.

"Dans le groupe politique dans lequel nous sommes, il y a une déférence vis-à-vis d'elle, parce que Jean-Luc a déjà éliminé des gens qui n'ont pas été gentils avec elle. Tout le monde sait dans l'orga que ne pas être gentil avec Sophia, ça provoque l'exclusion !"

"Honnêtement, si elle n'était pas la compagne de Jean-Luc, elle aurait déjà dégagé rapido de beaucoup de trucs, parce qu'elle prend la tête à tout le monde. Les gens l'appellent la reine-mère."

Un membre de La France insoumise

à "Complément d'enquête"

"Elle est détestée par tout le monde, confie un autre membre du mouvement. Les gens ont peur d'elle, et comme elle est terrorisante, elle passe son temps à gueuler sur les gens. Et les gens ne disent rien, parce qu'en fait, il y a Jean-Luc derrière. Ils ont un rapport tout à fait monarchique."

Extrait de "Sophia Chikirou, la dame de piques de Jean-Luc Mélenchon", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 5 octobre 2023.

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