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Ce qu'il faut retenir de Jean-Marc Ayrault à DPDA

Le Premier ministre était l'invité jeudi soir de l'émission Des paroles et des actes sur France 2. Séance de rattrapage sur le fond et la forme.

Article rédigé par Yann Thompson
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jean-Marc Ayrault (D), interrogé par David Pujadas, le 27 septembre 2012 lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. (FRANCE 2)

POLITIQUE - A la veille de la présentation d'un budget 2013 "de combat", le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, était l'invité jeudi 2  septembre de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Avant de débattre avec l'élue UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, il est revenu sur le budget, qui s'annonce comme l'un des plus sévères depuis trente ans, et sur les principaux sujets politiques de la rentrée. FTVi vous offre une séance de rattrapage sur le fond et la forme.

Le style

Accompagné dans le public des principaux ministres de son gouvernement, Jean-Marc Ayrault a présenté "un gouvernement au travail, conscient de la gravité de sa mission, mais solidaire". Interrogé d'emblée sur les plans sociaux qui touchent la France, il s'est montré prudent, prenant soin de ne pas promettre monts et merveilles. Sans faire preuve d'un grand talent d'orateur, sans envolée marquante, il a toutefois fait montre de fermeté et d'autorité, notamment face à NKM : "Vous avez plombé les finances publiques et c'est vous qui me faites la leçon ?"

La phrase

"Nous sommes là pour cinq ans. Notre action nous voulons l'inscrire dans la durée."

Le Premier ministre a défendu le rythme et la réalité de ses réformes, se comparant à l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, soutenant son programme.

Ayrault : "Nous sommes là pour 5 ans" (FTVi / France 2)

Pourtant, la faible croissance pourrait remettre en cause les ambitions du gouvernement, comme le rappelle FTVi dans cet article. Jugée "réaliste" par Jean-Marc Ayrault, la prévision de croissance de 0,8% prise en compte dans le budget 2013 est contestée. "Monsieur Pujadas, vous êtes défaitiste", a retorqué le Premier ministre à David Pujadas qui l'interrogeait sur le sujet.

Les points marquants

• Hausses d'impôts : les Français largement protégés 

"A revenu constant, neuf Français sur dix ne seront pas concernés par les augmentations de fiscalité." Pour le Premier ministre, les efforts demandés aux Français dans le budget 2013 vont épargner "globalement les classes moyennes et les classes populaires". Mais sa formule est alambiquée. Tous les Français n'auront pas un "revenu constant", et ceux-là pourraient passer dans une tranche d'imposition supérieure, en raison du maintien du gel du barème sur l'impôt sur le revenu annoncé par François Hollande le 9 septembre. En matière de taxes, Jean-Marc Ayrault a rappelé qu'il "n'y aura pas d'augmentation de la CSG, de la TVA en 2013", comme l'avait déjà confirmé le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici.

Ayrault sur l'impôt : "A revenus constants , 9 Français sur 10 ne seront pas concernés" (FTVi / France 2)

Coût du travail : l'aveu

Du bout des lèvres, Jean-Marc Ayrault a reconnu que l'industrie était confrontée à un problème de coût du travail. Soucieux de "relever le défi de la compétitivité" qui "ne se limite pas à la simple question du coût du travail", il a refusé de faire des annonces avant de confronter ses idées "avec les députés et les économistes"Mais de promettre : "Début 2013, des mesures seront prises."  
 
Europe : plaidoyer pour François Hollande
 
Interrogé sur le traité budgétaire européen, le Premier ministre s'est efforcé de vendre le bilan communautaire de François Hollande, qui "a modifié le contexte européen". Selon lui, grâce au chef de l'Etat, "les lignes ont bougé en Europe : on parle enfin de croissance, d'union bancaire, de supervision des banques", même si le texte du traité n'a pas été modifié d'un point de vue juridique. François Hollande s'était engagé, durant la campagne présidentielle, à "renégocier" le traité européen "en privilégiant la croissance et l'emploi et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne". Quant à la question d'un référendum sur le traité, Jean-Marc Ayrault s'y est dit opposé car "il n'y a pas de transfert de souveraineté". 

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