Cet article date de plus de neuf ans.

Vidéo Burkina Faso : le visage de la seconde chance

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
ENVOYE SPECIAL
Envoyé spécial ENVOYE SPECIAL (FLORENCE MAVIC, CLAIRE-MARIE DENIS / FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo - Hela Khamarou
France Télévisions

Dans cet extrait de l’émission "Envoyé spécial" diffusée le jeudi 19 février, la journaliste Florence Mavic a rencontré Fati, une jeune femme qui a subi une chirurgie de reconstruction du visage. Elle est une rescapée de la maladie du noma.

Fati est tombée malade à l’âge de 6 ans. Elle a été opérée en France, puis au Burkina Faso. Du noma, il ne reste que les cicatrices. Moussa travaille bénévolement pour l’association Sentinelles. Il lui rend visite dans son village afin d’assurer son suivi médical. Il en profite pour lui montrer les gestes de rééducation. Elle s’astreint quotidiennement à une gymnastique faciale obligatoire. "La crainte, après les opérations, c’est la récidive. Pour éviter ça, on est vraiment stricts sur la pratique de cet exercice-là", précise Moussa, qui tient à inculquer les bons gestes à la jeune femme. 

Redevenir "comme tout le monde"

"J’aime mon nouveau visage. Si je n’avais pas été opérée, je n’aurais pas pu aller à l’école ou au marché. Je n’aurais pas pu me mêler aux autres, participer aux fêtes, être comme tout le monde", raconte Fati, le regard baissé, séquelle de cette maladie qui l’a rendue introvertie et honteuse.

Le poids de la honte

Avant la reconstruction faciale, la famille de Fati a dû affronter le regard des gens du village. "Un jour, je l’ai amenée au dispensaire pour la faire vacciner", se souvient sa mère. "Immédiatement, il y a eu un attroupement autour de nous. Les femmes sont venues la dévisager. Elles faisaient des commentaires. Je suis rentrée à la maison et j’ai annoncé à mon mari que je n’y retournerais plus jamais. J'aurais encore préféré que ma fille meure. Si elle n’avait pas été opérée, je l’aurais enfermée chez moi."

Ce reportage a suscité énormément de messages de compassion sur Twitter.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.