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Vidéo Comment Elon Musk et ses "Musketeers" font la loi sur Twitter

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Comment Elon Musk et ses "Musketeers" font la loi sur Twitter
Comment Elon Musk et ses "Musketeers" font la loi sur Twitter Comment Elon Musk et ses "Musketeers" font la loi sur Twitter (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Fin 2022, l'homme le plus riche du monde prend les rênes de Twitter, provoquant un séisme dans l'univers des réseaux sociaux. Elon Musk se pose en héraut de la liberté d'expression, mais il n'hésite pas à lancer ses "mousquetaires", ses fans les plus enthousiastes, contre ceux qui osent le critiquer. Extrait d'un portrait à voir dans "Envoyé spécial".

Elon Musk débarquant au siège de Twitter, à San Francisco, équipé d'un lavabo… En octobre 2022, l'image symbolisait le "grand nettoyage" auquel il allait devoir se livrer pour, disait-il, "défendre notre civilisation". Le fantasque entrepreneur américain a déboursé 44 milliards de dollars pour s'offrir le réseau social à l'oiseau bleu, et ainsi pouvoir combattre de l'intérieur tout ce qui se rattache à cette culture "woke" qu'il considère comme un poison : "Si on ne l'arrête pas, le virus mental woke détruira notre civilisation", déclarait-il dans un tweet quelques mois auparavant, "et l'humanité n'ira jamais sur Mars."

Le nouveau "Chief Twit", ainsi qu'il s'était rebaptisé sur son profil, se donnait pour missions la "lutte contre la tyrannie" et la défense de la "liberté d'expression". "J'espère que même mes pires critiques resteront sur Twitter, car c'est cela, la liberté d'expression", professait un autre de ses tweets.

La "pire critique" d'Elon Musk bannie de Twitter

Sa "pire critique", il l'a pourtant bannie de Twitter – avant de la réintégrer sous la pression des utilisateurs. Linette Lopez est journaliste d'investigation pour le site d'information financière Business Insider. Elle est l'auteure de plusieurs scoops fâcheux pour l'image de Tesla, le constructeur de voitures électriques dont Musk est cofondateur et propriétaire : accidents du travail, pressions sur les salariés, pollution environnementale…

Et surtout, rappelle-t-elle dans cet extrait d'"Envoyé spécial" à  voir le 25 mai, elle a signé un article révélant "qu'Elon avait demandé aux ingénieurs de ne plus réaliser un test sur les freins des Tesla modèle 3. Un test essentiel dans l'industrie automobile, que personne de sensé ne voudrait zapper". Selon la journaliste, le modèle échouait au test, et Elon Musk n'avait pas envie que sa commercialisation (5 000 unités par semaine, selon ses plans) s'en trouve ralentie. Après ces révélations, le cours de Tesla s'est effondré en Bourse. 

"On est à un moment de polarisation extrême, partout dans le monde, et je crois que la dernière chose dont on a besoin, c'est d'un maniaque égocentrique aux commandes, qui ne fait pas la différence entre humanisme, démocratie, liberté d'expression, et chaos."

Linette Lopez, journaliste d'investigation

à "Envoyé spécial"

"A partir de là, raconte Linette Lopez, je me suis retrouvée avec tous ses fans sur le dos." Elon Musk n'a pas attaqué la journaliste en justice, mais a lancé contre elle ses "Musketeers" (mousquetaires), ses supporters inconditionnels. "Envoyé spécial" s'est procuré un échange de mails entre le patron de Twitter et une fan des voitures Tesla : en réponse à un message d'Elon Musk insinuant que Linette Lopez aurait touché des pots-de-vin, elle propose de lancer une campagne sur les réseaux sociaux pour discréditer la journaliste.

Extrait de "Dans la tête d'Elon Musk", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 25 mai 2023.

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