Vidéo Garage solidaire : les voitures données sont revendues à un prix défiant toute concurrence

"Avoir un business, c'est une chose. Travailler dans une association solidaire, c'est complètement autre chose : on est là pour aider les gens", constate Damien. Ce mécanicien chevronné (depuis trois décennies) a vendu les trois garages qu'il possédait pour retrouver du sens dans son travail. Aujourd'hui, il se considère avec humour comme "l'assistant social de l'automobile". Il est maintenant l'un des dix salariés d'un garage solidaire.

L'an dernier, ce garage, l'un des sept que l'association Solidarauto compte en France, a reçu gratuitement 146 voitures. Elles sont ensuite vendues à prix cassés à des particuliers, sous conditions de revenus. Ce jour-là, "un très beau don" est arrivé, une petite Clio grise qui affiche seulement 92 000 kilomètres au compteur. Un couple de profs de maths à la retraite a décidé de s'en séparer pour qu'elle puisse servir à quelqu'un qui en a besoin.

"Les jeunes n'ont pas d'argent... et ça, ça aide"

La nouvelle venue, que Damien trouve "en super état", sera vite remise sur le marché. Elle ne nécessite que quelques réparations, estimées à 1 800 euros. L'acquéreur, lui, paiera un prix "établi par rapport à la cote Argus", qui tourne autour de "3 800, 4 000 euros" pour la Clio. 

Quelques jours plus tard, cet acquéreur est tout trouvé : Hugo, 19 ans, cherche un véhicule pour aller à son travail, au supermarché où il vient d'être embauché. Son salaire de 1 400 euros lui permet de bénéficier de l'offre de Solidarauto. Damien, lui, est heureux de le voir partir au volant de cette voiture qu'il trouvait parfaite "pour des jeunes, car les jeunes n'ont pas d'argent… et ça, ça aide".

Extrait de "Inflation : le don comme solution ?", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 2 mars 2023.

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