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Vidéo "Pour les gens, on est des dangers publics" : paroles de jeunes bikers adeptes du rodéo urbain

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Envoyé spécial. "Pour les gens on est des dangers publics" : paroles de jeunes bikers adeptes du rodéo urbain
Envoyé spécial. "Pour les gens on est des dangers publics" : paroles de jeunes bikers adeptes du rodéo urbain Envoyé spécial. "Pour les gens on est des dangers publics" : paroles de jeunes bikers adeptes du rodéo urbain (Envoyé spécial / France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

C'est un phénomène venu des Etats-Unis, qui prend de l'ampleur en France et exaspère les autorités et les riverains : les rodéos urbains, à moto en roue arrière au milieu de la circulation. A Marseille, deux adeptes du "cross bitume" partagent leur passion et leurs acrobaties (illégales) dans cet extrait d'"Envoyé spécial".

Lillio le reconnaît sans problème : "C'est vrai, ce qu'on fait, c'est illégal. Mais c'est le motocross, ça passe partout, c'est fait exprès… Je passe entre les voitures, sur le trottoir... Même sur les ronds-points, je cabre… C'est vrai que des fois, on prend des risques, sur la route, qu'on devrait pas. Mais c'est le kiff !" A Marseille, "Envoyé spécial" a pu filmer les acrobaties hors la loi de deux passionnés de "cross bitume" sur la voie publique. Les termes de "rodéo urbain" ou "rodéo sauvage" employés par les médias, Ayoub les récuse : il préfère parler de "regroupement d'amis" issus de la "grande famille" de la "bike life".

La roue arrière est passible d'un an de prison

Sur les réseaux sociaux, certains comptes qui relaient les vidéos de bikers à fond sur leur roue arrière affichent plus de 100 000 abonnés. Ce phénomène venu des Etats-Unis, qui met la police sur les dents et les riverains sur les nerfs, est en train de prendre de l'ampleur en France. Depuis 2018, faire un "wheeling" (roue arrière) dans la circulation est passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende. Le motocross est censé se pratiquer uniquement sur des terrains agréés. Mais "dans la rue, c'est plus excitant", avoue Ayoub. 

"Enchaîner le maximum de figures sur la moto, en wheeling, prendre plus de risques... c'est devenu une compétition", explique le jeune homme, conscient que ses amis et lui sont des "dangers publics" aux yeux des gens. Et le danger pour eux-mêmes, est-ce qu'ils y pensent ? Lillio estime que "ce sont les risques" de la bike life.

Extrait de "Rodéos urbains : la guerre du bitume", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 29 septembre 2022.

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