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Vidéo Comment contrer la montée du populisme ? Les réponses de Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge, dans "Avenue de l'Europe"

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Avenue de l'Europe. Comment contrer la montée du populisme ? Les réponses de Guy Verhofstadt dans "Avenue de l'Europe"
Avenue de l'Europe. Comment contrer la montée du populisme ? Les réponses de Guy Verhofstadt dans "Avenue de l'Europe" Avenue de l'Europe. Comment contrer la montée du populisme ? Les réponses de Guy Verhofstadt dans "Avenue de l'Europe" (AVENUE DE L'EUROPE / FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge, député européen, chef de file du groupe parlementaire Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, était l'invité d'"Avenue de l'Europe" de janvier 2019, consacré à la montée du populisme. Que pense-t-il des peurs qu'exprime une partie de la population européenne ?

Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge, député européen, chef de file de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe au Parlement européen, est l'invité de ce numéro d'"Avenue de l'Europe" consacré à la montée du populisme. Que pense-t-il des peurs qui s'expriment dans les reportages en Hongrie, en Autriche et en Italie diffusés dans le magazine du 30 janvier 2019 ? Que "c'est exactement le contraire qui est vrai : l'Union européenne, c'est la protection, la sauvegarde des peuples, des identités, des différentes cultures et des différentes langues de l'Europe", plaide-t-il.

Selon Guy Verhofstadt, c'est la peur d'un monde globalisé qui pousse une partie des populations européennes à retourner à l'idée d'Etat-nation du XIXe siècle. "Tous les problèmes qu'on connaît aujourd'hui, le défi du changement climatique ou de la migration, la montée en puissance économique de la Chine... tous ces défis ne peuvent être résolus qu'au niveau européen. Il n'y a aucun Etat, pas même la France, l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, qui aujourd'hui soit encore capable de répondre à ce défi au niveau national."

"Ils n'osent plus dire qu'il sont contre l'euro, alors ils sautent sur la question de la migration"

Quant aux dirigeants des "démocraties illibérales", les Orbán ou Salvini, "ils n'osent même plus dire qu'ils sont contre l'Europe et contre l'euro – depuis le Brexit, on a vu que l'opinion publique est rassurée par l'euro et l'Union européenne. (...) Tous ces nationalistes et populistes (même Mme Le Pen, qui était contre l'euro il y a quelques années) sautent maintenant sur la question de la migration".

Une question qui nécessite une "stratégie au niveau européen", selon l'invité du magazine : agence de protection des frontières extérieures, politique migratoire... "Si on a un problème, aujourd'hui, de migration en Europe, c'est par manque d'une politique européenne, soutient-il. Et il ne sera certainement pas résolu avec une compétition entre Italiens, Autrichiens, Hongrois, Français... qui veulent se débarrasser des immigrés." 

"Christianisme et populisme sont deux courants totalement opposés"

A la suite d'une brève interview d'Olivier Roy, auteur de L'Europe est-elle chrétienne ? (éditions du Seuil), l'invité du magazine règle son compte à la soi-disant "identité chrétienne" mise en avant par les gouvernements italien, hongrois, ou autrichien : "Je suis laïc, mais je sais quand même que les valeurs du christianisme sont exactement à l'opposé des valeurs des nationalistes et des populistes. Quand ils se penchent sur les problèmes migratoires, ce n'est certainement pas les valeurs chrétiennes qu'ils appliquent. C'est le pape lui-même qui a dit ça, ou des hommes politiques chrétiens en Italie qui lancent une bataille ouverte contre M. Salvini. (...) Christianisme et populisme, pour moi, ce sont deux courants totalement opposés."

"Reconnaître que l'Union européenne fonctionne mal"

Que faire contre ces gouvernements populistes et nationalistes que les institutions européennes échouent à sanctionner ? D'abord "reconnaître que l'Union européenne fonctionne mal. Si les populistes et les nationalistes disent quelque chose de vrai, c'est dans leur critique envers elle".

Pour l'invité du magazine, "il faut créer un petit gouvernement européen de douze ou quinze membres (on n'a pas besoin d'une commission de vingt-huit, qui réagit toujours trop mou ou trop tard) ; deuxièmement, abolir la règle de l'unanimité ; et troisièmement, oser avoir une vision européenne", par exemple au sujet d'une armée commune.

Une interview diffusée dans "Avenue de l'Europe" le 30 janvier 2019.

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