Catastrophes, accidents, attentats : L’émotion tue l’information ?
L'émission est consacrée au poids de l’émotion dans le traitement d’événements dramatiques (crash de l'A320 de Germanwings, tsunami, attentats de New York…)
La brutalité d’un événement, comme le crash de l’Airbus A320 de Germanwings, a suscité un choc dans l’opinion et pris une résonnance particulière par son traitement médiatique.
Suite aux réactions reçues, il nous a semblé important de nous interroger sur le poids de l’émotion dans le traitement d’événements aussi dramatiques.
Pour beaucoup de téléspectateurs, il est normal de relayer l’émotion en de pareilles circonstances, car cette émotion est indispensable pour notre mémoire collective. Il y a même une réelle attente. Mais, cette émotion est dénoncée dès lors qu’elle est jugée indécente, trop intrusive.
Les interrogations portent particulièrement sur les limites que les journalistes se donnent. A partir de quand y-a-t-il une forme de voyeurisme ?
L’émotion prend-t-elle trop souvent le pas sur l’information ? Cette question a été au cœur des échanges en plateau.
Pour en parler, 3 téléspectateurs :
- Joséphine Balique, en 2ème année de licence d’histoire à l’université d’Aix-Marseille. Habite Le Vernet, le village à proximité du crash de l’airbus A340
- Alain Fontan, de Paris, traducteur d’allemand à la retraite
- Gaud Clausse, de Nexon en Haute Vienne, vendeuse relationnelle à domicile
Pour échanger :
- Christophe Nardini, journaliste à la rédaction nationale, adjoint au service Enquête et Reportage, était envoyé spécial en Thaïlande, en décembre 2004 après le tsunami en Asie qui a fait 220 000 morts
- Véronique Bouvier, journaliste à France 3 Alpes de Haute Provence
- Pierre Le Coz, professeur de philosophie à l’université d’Aix-Marseille, auteur de : « Le gouvernement des émotions… Et l’art de déjouer les manipulations » Albin Michel (2014)
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