Laura Medji (The Gentle Initiative) : "Il manque des modèles pour ouvrir le champ des possibles aux jeunes filles"
Laura Medji, co-fondatrice de "The Gentle Initiative", était l'invitée de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info.
The Gentle Initiative est un think tank qui s'attache à promouvoir la diversité au sens large. Laura Medji, entrepreneure tech, est l'une des co-fondatrices. Lors de cette crise sanitaire, elle confirme que "les femmes ont été plus touchées" et qu'il est souvent difficile de concilier les "objectifs professionnels et personnels".
Dans le monde de la tech, 1 start-up sur 5 en 2020 a été fondée par au moins une femme. Une progression de quatre points en un an. Mais sur les 5,4 milliards d'euros levés par la French Tech, 91 % ont été levés par des hommes. Que manque-til aux femmes pour convaincre davantage les investisseurs ? "Le problème est multiple. Il y a tout d'abord un déficit de femmes chez les investisseurs et dans les équipes d'investisseurs mais ce n'est pas le seul biais. Je pense aussi qu'il manque des role model afin d'ouvrir le champ des possibles pour les jeunes filles qui ne se projettent pas dans ce genre de métiers."
Jusqu'au baccalauréat, les jeunes filles sont aussi nombreuses que les garçons. "Après, on voit une disparition des filles dans le milieu scientifique : les écoles d'ingénieurs, les classes préparatoires,..." Laura Medji avance : "Les filles ne se projettent pas de la même manière que les garçons professionnellement. Beaucoup de femmes s'autocensurent ou sont victimes du syndrôme de l'imposteur."
Les quotas sont-ils une bonne solution ? "Force est de constater que les quotas fonctionnent. Ils permettent de créer plus d'inclusion dans de nombreux secteurs. Je pense que dans les entreprises, les start-ups et les équipes dirigeantes, cela peut avoir du sens d'en imposer."
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