Cet article date de plus de trois ans.

Margaux Favret (MSC) : "Si on veut répondre à l'urgence, il faut travailler avec tout le monde car sinon, nous n'aurons pas assez d'impact"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 7 min
: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Aurore Briffod
France Télévisions
franceinfo

Margaux Favret, directrice France de MSC (Marine Stewardship Council), est l'invitée de Stéphane Dépinoy dans la matinale de France Info.

Afin de guider les consommateurs vers des achats de poissons plus durables, des labels sont mis à leur disposition. Margaux Favret a pris la tête depuis quelques mois du Marine Stewardship Council. "Nous sommes une ONG qui a plus de vingt ans. Ce sont le WWF et Unilever qui ont eu l'idée : créer un label et un programme de certification qui permettent aux consommateurs de repérer facilement le poisson qui est issu d'une pêche durable et donc d'inciter les pêcheurs à faire les améliorations pour le devenir.

Lorsqu'un poisson est labellisé, cela signifie que plusieurs critères ont été remplis. "Il y a la garantie qu'une étude est réalisée par une équipe d'experts indépendants notamment sur trois grands principes : que la population de poissons sur laquelle les pêcheurs opèrent est en bon état, que l'engin de pêche utilisé n'a pas d'impact irréversible sur les habitats marins et les écosystèmes et enfin, que la façon dont est gérée la pêcherie est responsable, efficace et transparente." Difficulté majeure : le contrôle du respect de ces critères du fait de l'éloignement de l'activité. Si les données récoltées par les experts sont trop partielles, la certification peut ne pas avoir lieu. 

Des associations comme Bloom critiquent la manière dont est attribué le label par le MSC. Margaux Favret répond : "Aujourd'hui, d'un point de vue environnemental, la pêche durable ne se mesure pas forcément à la taille du bateau ni à l'engin utilisé. Nous croyons que tout engin peut être utilisé de façon plus ou moins responsable." Elle poursuit : "Notre objectif est de faire progresser tout le monde car si nous voulons vraiment répondre à l'urgence - un tiers des stocks de poissons sont surexploités - il faut vraiment que l'on travaille avec tout le monde sinon nous n'aurons pas assez d'impact." 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.