Âge de départ à la retraite : "Le scénario est déjà écrit", juge le député RN Jean-Philippe Tanguy
"Le scénario est déjà écrit" sur la réforme des retraites a jugé lundi 23 janvier sur franceinfo Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement nationale de la Somme, alors que le ministre du Travail Olivier Dussopt a fermé la porte lundi à un recul du gouvernement sur le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, soulignant que "revenir sur ce point serait renoncer au retour à l'équilibre du système".
Pour Jean-Philippe Tanguy, "cela fait plusieurs fois" que le gouvernement "tente de refermer la porte" sur l'âge légal. "Ils se rendent bien compte qu'ils sont extrêmement minoritaires dans le pays, en particulier chez les Français qui travaillent dur."
"Il y a plus de 90 % des actifs, des Françaises et des Français qui travaillent, sont contre leur réforme, car ils ont bien compris que c'était profondément injuste. Les personnes qui commencent à travailler tôt, ceux qui ont fait un ou deux ans d'études, vont devoir cotiser pour les autres."
Jean-Philippe Tanguy, député RNà franceinfo
Pour le député de la Somme, Emmanuel Macron "prend les Français pour des imbéciles". Quand le chef de l'État "recule de 65 à 64 ans" l'âge légal, "il ne fait que gagner du temps puisqu'en fait, dans cinq ans, il sous-entend qu'il pourrait y avoir une clause de revoyure et que finalement, ce qui a été décidé maintenant sera revu dans quatre ans". "Nous ne laisserons pas enfumer nos concitoyens", assure l'élu RN. Mais ce débat sur l'âge de départ "n'est pas entre les syndicats et le président de la République, elle est entre ceux qui travaillent et qui veulent faire une réforme injuste". Le Rassemblement nationale est "évidemment du côté des Français qui travaillent".
Jean-Philippe Tanguy rappelle que Marine Le Pen a proposé "une motion référendaire" en constatant "le blocage et la mauvaise foi d'une part de la gauche, qui a oublié qu'elle a voté pour monsieur Macron, et monsieur Macron qui oublie qui doit sa victoire malheureusement à la trahison de la gauche". Il pointe "un blocage institutionnel". "La solution, dans la République, c'est le référendum".
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