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Autorisation du vaccin Moderna : "on accélère au niveau européen comme au niveau français", se félicite l'eurodéputée Nathalie Loiseau

La mise sur le marché européen d'un deuxième vaccin contre le Covid-19 signifie, selon l'élue LREM, "qu'il y a 160 millions de doses qui vont être disponibles pour les Européens, dont sept millions de doses pour les Français."

Article rédigé par franceinfo
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Nathalie Loiseau, eurodéputée LREM. (FRANCEINFO)

La Commission européenne a donné mercredi 6 janvier son feu vert au vaccin contre le Covid-19 développé par le laboratoire biotechnologique américain Moderna, quelques heures après l'approbation du produit par l'Agence européenne des médicaments (EMA). "C'est une bonne nouvelle", réagit sur franceinfo la députée européenne LREM Nathalie Loiseau. "Un deuxième vaccin, ça signifie qu'il y a 160 millions de doses qui vont être disponibles pour les Européens, dont sept millions de doses pour les Français."

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Nathalie Loiseau assure qu'"on avance, on accélère au niveau européen comme au niveau français. Et ce n'est pas terminé. L'UE a précommandé six types de vaccins différents très tôt, à un moment où ne savait pas lesquels seraient efficaces et lesquels seraient prêts les premiers".

"Des vaccins sûrs, en quantité suffisante et moins chers"

L'eurodéputée reconnaît qu'il y a "de l'impatience" face à l'arrivée du vaccin. "Ça veut dire aujourd'hui qu'il y a une envie de vaccination qui est plus forte en Europe et ça n'était pas forcément le cas il y a quelques semaines." Et devant les critiques pointant la lenteur de la campagne de vaccination en France, la députée européenne interroge : "Est-ce que c'est de la bureaucratie, est-ce que c'est de la prudence ?" Elle estime qu'il faut "faire à la fois vite et bien. C'est compliqué".

"Sans l'Europe on n'aurait pas cette force de frappe", tient à souligner l'eurodéputée. "On a la certitude d'avoir des vaccins sûrs, de les avoir en quantité suffisante et de les avoir moins chers." Elle estime que "ceux qui ont fait du nationalisme vaccinal ou qui ont cru que c'était la course à l'échalote, ont en général payé beaucoup plus cher, avec un risque de pénurie. Ce n'est pas le risque que court l'Union européenne".

Nathalie Loiseau a par ailleurs réagi à la position de la Chine qui a indiqué mercredi que les négociations se poursuivaient avec l'OMS au sujet de "la date précise et les modalités de la visite du groupe d'experts" qui doivent tenter de remonter aux origines du virus. Ces réticences "posent question", estime l'élue LREM. "Lorsqu' une pandémie de cette ampleur existe, nous avons tous intérêt à savoir ce qui s'est passé, comment ça s'est passé." Elle s'interroge "sur les lenteurs, les refus de la Chine. Qu'est-ce qu'elle a à perdre ou qu'est-ce qu'elle à cacher à une enquête indépendante sur le démarrage de la pandémie ?"

Donald Trump et le virus du populisme

Nathalie Loiseau a également réagi au discours de Donald Trump mercredi dans lequel le président américain sortant affirme qu'il ne concéderait "jamais" la défaite, à deux semaines de la prise de fonction du démocrate Joe Biden. "Ces déclarations sont consternantes", estime Nathalie Loiseau. "Cela montre qu'au-delà de la pandémie du Covid-19, il y a un autre virus qui parcourt la planète, c'est celui du populisme, que ce virus est dangereux, qu'il abîme la démocratie, que ce n'est pas une étape comme une autre."

Donald Trump "ne veut pas lâcher le pouvoir. Il a perdu, il ne le reconnaît pas", constate Nathalie Loiseau. Mais elle souligne que, "heureusement, il y a des antidotes. Heureusement, le système institutionnel américain résiste, je crois. Mais j'ai peur quand même qu'il soit abîmé".

Au niveau mondial "les démocraties n'ont jamais été aussi attaquées par l'autoritarisme, par le populisme, par la désinformation", souligne la députée européenne. "Elles doivent apprendre à se défendre. Elles doivent apprendre à se faire respecter. Elles doivent être vigilantes et se rassembler." Selon Nathalie Loiseau, "aujourd'hui, le modèle de société dans lequel nous vivons est menacé".

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