Budget 2025 : "Il y a, pour nous, des points qui ne conviennent pas", affirme la députée macroniste Aurore Bergé
"Il y a pour nous des points qui ne conviennent pas", déclare, mercredi 16 octobre, sur franceinfo Aurore Bergé, députée Ensemble pour la République des Yvelines, ex-ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, alors que les députés de la commission des Finances ont entamé l'examen du projet de loi de finances 2025.
Elle pointe "deux points" de blocage. D'abord, "la hausse de l'impôt sur les sociétés", prévue par le gouvernement. Elle doit rapporter 8 milliards d'euros. Toutefois selon la députée du camp présidentiel, "on parle des grands groupes, mais on a besoin qu'ils aillent bien, car ce sont des groupes qui ont des sous-traitants, qui emploient, qui participent à la relocalisation et à la réindustrialisation du pays", avance-t-elle.
"Nous obtiendrons gain de cause"
Elle tacle également "la suppression des allègements de charges". "Je pense qu'il y a un certain niveau au-dessus duquel il est légitime de pouvoir supprimer ces allégements de charges, parce que les économistes eux-mêmes nous disent que ce n'est pas forcément efficace", concède-t-elle. "Je pense par contre que sur les bas salaires, il faut les maintenir parce que là encore, ça participe de la relocalisation en France", défend-elle.
Comment alors compenser ces mesures qui doivent rapporter plusieurs milliards ? "La baisse des dépenses publiques", insiste l'ex-ministre, qui avance plusieurs pistes, comme "la réforme de l'assurance-chômage", qui doit permettre d'économiser 4 milliards, "l'alignement du temps de travail dans la fonction publique territoriale" ou encore "la question des indemnités journalières sur les arrêts maladie".
Gérald Darmanin, également ex-ministre macroniste redevenu député, a annoncé qu'en l'état il ne voterait pas la partie recettes du projet de loi de finances. Aurore Bergé, quant à elle, ne se prononce pas mais martèle que "nous obtiendrons gain de cause".
"Je soutiens Elisabeth Borne"
Interrogée au sujet de la présidence du parti présidentiel, la députée a tranché : "Je soutiens clairement Elisabeth Borne, qui est pour l'instant la seule candidate déclarée." En face, certains soutiennent Gabriel Attal, également ex-Premier ministre.
"Je la soutiens par rapport au courage qu'elle a eu dans des moments qui étaient très difficiles, où elle n'a jamais fait passer son intérêt personnel avant ce qu'elle estime être l'intérêt général", a affirmé la députée, également ex-ministre. "Ce n'est pas forcément son intérêt personnel de monter à la tribune pour assumer un 49.3 sur une réforme qui était difficile", évoquant le passage de la réforme des retraites. "Elle l'a fait parce que c'était l'intérêt du pays de le faire et je crois qu'on a besoin de ce courage-là quand on fait de la politique", ajoute-t-elle.
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