Budget : "On a amorcé un début de dialogue qui doit nous inviter à aller plus loin", affirme le communiste Fabien Roussel après sa réunion à Bercy

Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français était l'invité de "franceinfo soir", mercredi.
Article rédigé par franceinfo
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Fabien Roussel, à Paris le 9 décembre 2024. (ANDREA SAVORANI NERI / NURPHOTO)

"On a amorcé un début de dialogue qui doit nous inviter à aller plus loin", a affirmé, mercredi 8 janvier, sur franceinfo Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français, après sa réunion à Bercy avec Eric Lombard, ministre de l'Économie, et Amélie de Montchalin, chargée des Comptes publics, dans le cadre des consultations sur le budget 2025.

Selon Fabien Roussel, le ministre de l'Economie Eric Lombard "a surtout exprimé, a priori, une volonté de vouloir construire avec les groupes parlementaires, et notamment ceux de gauche, un autre budget que celui de Monsieur Barnier". Mais le communiste reconnaît ne pas avoir eu "toutes les réponses". Il assure avoir plaidé pour obtenir "un autre budget" qui est possible, selon lui, car "l'argent existe dans notre pays".

"Nous voulons du pouvoir d'achat pour les Français, de meilleurs salaires, de meilleures pensions, des moyens pour nos services publics", martèle le patron du PCF. Il réclame "plus de justice fiscale". C'est ce que les communistes ont dit aux ministres "en faisant des propositions", notamment avec la volonté de "rééquilibrer le budget". Les ministres "sont à l'écoute", juge Fabien Roussel. Lors de la réunion à Bercy, les communistes ont réaffirmé que "si le gouvernement présentait au Parlement le même budget que celui de Monsieur Barnier, [...]  si c'est le même budget, il y aura le même vote et nous le censurerons".

"Il faut que les salariés s'en mêlent, que les syndicats s'en mêlent"

La question de l'âge de départ à la retraite à 64 ans "a fait l'objet d'une longue discussion", assure par ailleurs Fabien Roussel. "Ce qui veut dire qu'il y a matière à discuter déjà. Ça va dans le bon sens, parce que jusqu'à maintenant on avait eu une fin de non-recevoir." Il précise ne pas avoir eu "une fin de recevoir", mais ne pas avoir eu "non plus d'accord". "Nous préférons pousser la porte, pousser la négociation le plus possible. C'est une question de rapport de force. Il faut que les salariés s'en mêlent, que les syndicats s'en mêlent."

Le patron du PCF précise qu'il ne s'agit pas "forcément d'une question de mobilisation, mais peut-être qu'il faudra en passer par là". "En tout cas, il faut qu'une conférence sociale soit saisie de ce sujet", ajoute Fabien Roussel.

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