Condamnation de Nicolas Sarkozy : "Il y a une dérive de l'institution judiciaire", pour Henri Guaino
L'ex chef de l'État Nicolas Sarkozy et treize cadres de la société de communication Bygmalion ou de l'UMP ont été condamnés jeudi dans l'affaire des comptes de campagne de 2012.
"Il y a une dérive de l'institution judiciaire" et la condamnation de Nicolas Sarkozy "est une des manifestations de cette dérive", a réagi jeudi 30 septembre sur franceinfo Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République coupable de financement illégal de sa campagne électorale de 2012, dans le cadre de l'affaire Bygmalion. Condamné à une peine d'un an de prison ferme, Nicolas Sarkozy va faire appel.
"Certains juges semblent avoir des comptes à régler avec Nicolas Sarkozy, comme avec Eric Dupond-Moretti pour d'autres raisons, cela commence à me paraître une hypothèse assez vraisemblable"
Henri Guainofranceinfo
"Il y a consciemment ou inconsciemment une lutte engagée entre l'institution judiciaire et toutes les autres institutions de l'État, poursuit Henri Guaino qui cite en exemple la mise en examen de l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, celle du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. "Il y a une espèce de guerre absolument folle entre l'Etat, les magistrats, les avocats qui commencent à devenir inquiétante pour l'avenir de notre démocratie". L'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy estime qu'en l'état actuel, "il y a un risque de gouvernement des juges."
"Le gouvernement ne rend pas des comptes aux tribunaux et aux magistrats mais au Parlement et au peuple. On est en train de glisser de la responsabilité politique, vers la responsabilité judiciaire, voire pénale. Je trouve que c'est assez grave."
Henri Guainofranceinfo
À tous ceux qui se réjouissent de la condamnation de Nicolas Sarkozy "parce qu'ils n'aiment pas Nicolas Sarkozy ou parce que ce n'est pas leur camp politique" Henri Guaino leur dit de "réfléchir car ils sont en train de nourrir un monstre qui les dévorera tous et la démocratie avec. On ne peut pas confier la démocratie à des gens qui n'ont des comptes à rendre à personne."
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