Déconjugalisation de l’AAH : le député LR Aurélien Pradié dénonce une "réponse insupportable de LREM et du gouvernement"
Le député LR, fait part de sa "colère" de voir que le gouvernement a "fait preuve d'une froideur incroyable" à propos de la "déconjugalisation" de l'allocation adulte handicapé.
"La réponse a été insupportable de la part de la République en marche et du gouvernement", a réagi jeudi 7 octobre sur franceinfo, Aurélien Pradié, secrétaire général des Républicains, député du Lot, alors que l'Assemblée nationale a rejeté "l'individualisation" de l'allocation adultes handicapés (AAH) des personnes en couple. De LR à LFI, l'opposition réclamait à l'unisson cette "déconjugalisation" de l'allocation, c'est-à-dire de la calculer sans tenir compte des revenus du conjoint, contrairement à ce qui est fait aujourd'hui.
Le gouvernement et la majorité "ont saboté le texte", estime Aurélien Pradié qui a porté la proposition de loi. Il juge que le sujet est "un injustice majeure". Le député LR, fait part de sa "colère" de voir que le gouvernement a "fait preuve d'une froideur incroyable".
"Une injustice majeure"
"Aujourd'hui dans notre pays, lorsqu'on est en situation de handicap, qu'on ne peut pas travailler, on perçoit une allocation adulte handicapé" qui est à "un niveau très bas", rappelle Aurélien Pradié. Ce niveau "est défini selon les revenus du conjoint, précise le député, Si vous avez le malheur, plutôt le bonheur de vivre avec quelqu'un, votre allocation est réduite. Voilà des années que tout le monde se bat pour corriger cette injustice".
Le gouvernement a fait valoir qu'il y avait déjà une formule jugée plus redistributive, avec un abattement fiscal. "C'est du baratin. C'est ne rien comprendre aux choses", tacle le secrétaire général des Républicains. "Comment imaginer que l'on calcule le revenu de quelqu'un sur le revenu de son conjoint ?" Selon lui, "on ne répond pas à une injustice avec des abattements forfaitaires, avec des mesures techniques, on répond à une injustice en réinstallant une égalité". "Sur des sujets aussi essentiels que des sujets de justice sociale, ajoute Aurélien Pradié, il faut faire preuve de conviction, et ne pas avoir une calculette à la place du cœur".
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