Déficit public à 5,5% du PIB : "Ce n'est pas une bonne nouvelle", reconnaît le député Renaissance Jean-René Cazeneuve

Le député du Gers, rapporteur général de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, juge ce mardi sur franceinfo que l'écart entre les prévisions du gouvernement et le déficit réel n'était pas prévisible.
Article rédigé par Bérengère Bonte
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Jean-René Cazeneuve, député Renaissance du Gers, invité du 18.20 franceinfo le 15 novembre 2023. (FRANCEINFO)

"Ce n'est pas une bonne nouvelle". Le député Renaissance du Gers Jean-René Cazeneuve le reconnaît mardi 26 mars sur franceinfo, en réaction à l'annonce du déficit public de la France en 2023. Initialement chiffré à 4,9% du PIB par le gouvernement, il s'élève finalement 5,5% du PIB en 2023 selon l'Insee, soit 15,8 milliards d'euros de plus que prévu. Selon le rapporteur général de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, "les rentrées fiscales ne sont pas à la hauteur sur cette fin d'année".

Pour le député du Gers, le gouvernement n'a pas péché par optimisme, "ça n'est pas tout à fait vrai. Ça n'était pas prévisible et donc on constate cet écart important" entre les prévisions du gouvernement et le calcul final. Il s'explique selon lui par la conjoncture économique : "une inflation, la guerre aux portes de l'Europe, la crise au Moyen-Orient, l'augmentation des taux, le ralentissement du marché immobilier". Ce sont des "éléments qui font que toute l'Europe a revu sa croissance à la baisse. L'Allemagne l'a fait en février comme nous", argumente-t-il. On ne peut pas accuser le gouvernement de faire preuve d'insincérité "c'est déplacé", s'insurge l'élu Renaissance. 

Il comprend la volonté du Premier ministre qui évoque "la rigueur" par rapport à cette situation, puisque "les dépenses publiques ont augmenté de 300 milliards depuis 2017, c'est absolument colossal, donc ralentir de 10, 15 ou 20 milliards par rapport à cette augmentation, c'est simplement une bonne gestion".

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