Élections européennes 2024 : "C'est docteur Jordan et Mister Bardella", estime Nathalie Loiseau

La députée européenne du groupe Renew est revenue, vendredi sur franceinfo, sur les propos tenus par Jordan Bardella, qui a estimé que la Russie n'est pas un régime démocratique.
Article rédigé par Benjamin Sportouch
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'eurodéputée Nathalie Loiseau, en septembre 2022. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"C'est docteur Jordan et Mister Bardella", a réagi Nathalie Loiseau, après que la tête de liste RN aux européennes a estimé sur franceinfo vendredi 22 mars que la Russie n'était pas un régime démocratique. "S'il était sincère dans ses propos à la radio, son vote au Parlement européen serait différent", a-t-elle ajouté. La députée européenne du groupe Renew souligne notamment son refus de soutenir l'aide militaire à l'Ukraine ou son opposition aux sanctions envers la Russie. Pour elle, ses propos sont incohérents, et "d'un grand mépris pour les Français". 

Nathalie Loiseau est également revenue sur l'emploi du mot "guerre" par la Russie pour qualifier son attaque en Ukraine. "C'est un pas de plus dans la propagande russe, qui se donne beaucoup de peine pour essayer de faire peur", a-t-elle déclaré. La députée décèle une "inquiétude" au Kremlin face "à la fermeté et la détermination des Européens".

"Emmanuel Macron a tapé juste"

Ainsi, selon Nathalie Loiseau, "Emmanuel Macron a tapé juste en réaffirmant son soutien à l'Ukraine auprès de la Russie". Elle ajoute "ce qui est clair dans le discours de Poutine, c'est sa détestation de l'Occident, car c'est un contre-modèle de ce que la Russie n'arrive pas à faire". 

Sur le plan de l'aide militaire, "il n'y a pas de temps à perdre", fustige Nathalie Loiseau, alors que les pays de l'Union européenne ont conclu un accord de cinq milliards d'euros supplémentaires d'aides militaires pour l'Ukraine. La présidente de la sous-commission sécurité et défense du Parlement européen plaide "pour que ça aille plus vite, plus fort" et regrette la position de l'Allemagne, réticente face aux "eurobonds", les euro-obligations, levés pour aider à financer l'aide de l'Ukraine. Concernant les avoirs russes gelés "qui dorment en Europe et qui génèrent du profit, autant les utiliser". 

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